Dans les dernière années j’en ai fait des affaires.
Une vraie Wonder Woman sur la coke.
Courir courir toujours plus vite, contre soi-même. Courir à la recherche d’une grande réalisation, vouloir passer des étapes, pour aller plus vite. Plus vite vers quoi?
Courir comme une poule pas de tête. Comme si on courait à la fois pour s’enfuir et attraper quelque chose. Courir parce que la société nous dit de courir. Parce que c’est normal de sprinter tout le temps. Au pire on prendra des pilules ou 10 cafés par jours.
Mais pour attraper quoi au juste? Le temps? Les opportunités? L’argent? La gloire? La reconnaissance? L’amour?
Puis, tout d’un coup, sans trop crier gare, je me suis arrêtée. Bon, la vie avait tenté de m’avertir avant. J’ai même failli mourir dans un accident de moto, le 18 septembre dernier. Mais, je n’avais pas encore compris. Le lendemain de mon accident, je commençais une nouvelle job. La job me faisait tripper, donc je me suis remise à courir...encore plus vite! L’épaule cassée, le bras en bandoulière, allez hop, cours ma poule. Ma job, mes implications, mon autre business, les kids, youhou! La vie c’est comme une autoroute où l'on roule à 300km/hr en espérant ne pas frapper de mur!
Mais, après quelques mois de course folle (non, quelques années!), je me suis juste arrêtée (comme Forest Gump, genre), et je me suis dit: ''aye la poule, tu cours où comme ça?'' (j’aurais aussi pu prendre l’analogie du chien qui court après sa queue - encore plus pathétique!)
DONC, j’ai dit stop. Mais encore là pas facile...car c’est assez long de freiner sur l’autoroute et de se mettre sur le côté…et effrayant aussi! Maudit qu’on a peur de passer à côté de quelque chose. Ralentir au minimum, voilà quel était mon plan estival.
Le but de tout ça? Trouver mon WHY. Pourquoi donc suis-je sur terre? (Je sais; méga question existentielle!)
Et une fois le WHY trouvé, ré-enligner le tout pour que mes choix et mes actions soient plus cohérentes avec ce WHY.
J’ai quitté ma job. Je me suis acheté un bateau (ça t’ancre dans le moment présent), je me suis mise à faire du yoga et du buti (ça t’ancre dans ton corps) et même à voir une coach (qui niaise pas avec la puck) et j’ai effectué un minimum de travail pendant l’été (ben oui, je vais retravailler sous peu!).
Déjà, après deux mois de ralentissement et de lâcher-prise, j’ai vu poindre des résultats bien intéressants...et disons surprenants. J’ai fait des constats sur qui je suis et sur ce que je veux ici et maintenant (la vie ça se passe maintenant non?).
Je me suis rendue compte que je me limitais, que je me sous-estimais, que je me jugeais et que je me fermais des portes. J’ai aussi pu constater le chemin accompli et toutes les compétences que j’avais développées.
Sur le point de vue personnel, j’ai réalisé que je négligeais ma famille et ma santé.
S’arrêter ou ralentir un moment est une chance incroyable de faire du ménage dans sa vie mais aussi de prendre le temps d’écouter son âme. De l’entendre nous révéler notre WHY. Ce qui guidera nos choix de vie, à tous les niveaux.
Je commence à peine à l’entendre. Ce message me surprend même. Il est simple, unique et beau.
Je ne sais pas encore très clairement quelle est ma mission de vie, mais je dois vous dire que l’été 2017 m’a fait un bien incroyable. Fini la poule pas de tête. Fini la course effrénée vers je ne sais quoi.
Parfois on pense qu’on ne peut pas s’arrêter ou ralentir un instant. Qu’on a pas le temps ou le droit de le faire. Mais c’est faux. Oui, des opportunités passeront sous notre nez, mais de nouvelles portes s’ouvriront. Des portes vers notre vraie mission, des portes qui nous rempliront de joie, et qui nous guideront doucement vers notre WHY.
Bonne rentrée!
Joëlle