Pour Brigitte Duhamel, tout a commencé par les études au bac en administration des affaires, lors de son dernier cours où elle devait faire une synthèse et lancer un projet d'entreprise. Toujours en mode d'apprentissage, cette mère en affaires a su percer dans le marché de la finance. Mais comment est-elle arrivée à devenir courtière en prêt hypothécaire?

« Ce projet universitaire se faisait en équipe et c'est vraiment à ce moment-là que j'ai voulu me lancer en affaires. Mes deux coéquipières et moi sommes tombées en même temps sur une publicité de Desjardins et son concours pour devenir entrepreneurs. Comme nous faisions déjà un projet d'affaires pour l'université, on s'est dit: «pourquoi pas?» On a donc fait le concours en parallèle des études!»

Grâce à ce concours, Brigitte a eu accès à une panoplie de panélistes, de ressources et de gens qui s'étaient lancés en affaires. «On a absorbé tout ce qu'on pouvait pour mettre en place notre projet et on a gagné la deuxième place! Toutes les trois, ont s'étaient dit que l’on finissait l'université et qu'on partait en affaires. »

Mais le cours des choses a changé. De son côté, Brigitte avait besoin de travailler pour rembourser ses prêts étudiants, alors que ses deux acolytes n'étaient pas dans la même situation. « On avait trouvé du travail, et l’argent qui entrait régulièrement, c'était pas mal intéressant, ce qui a fait en sorte qu'on reportait le projet encore et encore. Et on ne l’a jamais fait finalement! Mais moi, c'était un projet de vie de me lancer dans l'entrepreneuriat! »

Cette mère en affaires a donc retroussé ses manches, car elle ne se voyait pas à 80 ans dans sa chaise berçante avec le regret de ne pas avoir fondé son entreprise! « Ça m'a donc pris trois ans pour monter un tout autre projet. Je me cherchais quelque chose portant sur mes expériences de vie, qui rassemblait à tous mes acquis professionnels. »

Mais que s'est-il passé entre la fin de ses études et le lancement de son entreprise? « J’ai beaucoup travaillé pour de grosses compagnies, des multinationales. J'ai travaillé dans le domaine des affaires où j'ai touché à pas mal tout: les achats, le marketing de développement international, la représentation, la gestion de comptes spéciaux avec les clients… J'ai travaillé dans différents domaines. Mais toujours avec l'idée derrière la tête d'avoir ma propre entreprise. »

C’est à 45 ans, après avoir appris un paquet de trucs sur le terrain qu'elle se lance! « Premièrement, j’ai cherché ce que je voulais faire exactement. Ce qui m'allumait, c'était d'aider les gens à créer un projet. C’était vraiment ça qui me nourrissait et qui faisait en sorte que je n’avais jamais l'impression de travailler. Et il fallait que mon projet soit positif. Utilisant moi-même des services de courtage hypothécaire, j'ai rapidement compris que c'était ça que je voulais faire! »

Comme elle n'avait pas besoin de retourner à l'université pour lancer ce type d'entreprise, c'était un choix simple pour la mère en affaires. «J'avais quand même une formation à faire, je l'ai faite les soirs et les fins de semaine, pendant un an. J'ai aussi ramassé mes sous pour avoir un petit coussin de démarrage, même si ça ne me coûtait pas grand-chose de partir en affaires de cette façon-là. »

C’est en investissant dans un ordinateur et une imprimante que Brigitte s'est lancée en affaires en courtage hypothécaire. « Si je n'avais pas eu l'opportunité de suivre la formation en ligne, les soirs et les fins de semaine, je ne suis pas certaine que je l’aurais complétée. En tout cas, certainement pas avec la même énergie! Je ne me suis pas lancée avant en affaires, car je ne sais pas comment les mamans avec de jeunes enfants font pour se lancer. Je n’étais pas capable de concevoir que j’allais me lancer en affaires avec des tout-petits! L'insécurité monétaire me serait trop rentrée dedans. Je ne pouvais pas me fier sur personne d'autre que moi au niveau financier. Et comme j'ai eu mes enfants très tard (ça m'a pris huit ans avant d'avoir mon premier), ça a décalé mes projets d'un bon dix ans. »

Maman de grands enfants de 18 et 15 ans, même si elle ne vit pas la même réalité de mère en affaires que celles ayant de jeunes enfants, elle doit quand même se parler régulièrement! « Mon plus jeune, qui a 15 ans, a quand même encore besoin de moi! Il faut que je sois présente au bon moment, sinon je ne saurai pas s'ils ont besoin de moi. Il faut être ouvert au moment où la question se pose, sinon, ils ne reviendront pas! C’est un grand défi pour moi de ne pas manquer ces moments spontanés. »

Comme dans beaucoup de choses dans la vie, le changement se vit régulièrement dans le domaine du courtage hypothécaire. Brigitte doit donc se tenir informée et suivre des formations afin d'être au courant de tout et bien servir ces clients. « Les produits et les promotions changent chaque semaine. Comme je suis courtier et non banquier, j'ai plusieurs institutions financières à suivre et je dois connaître leurs produits. Je n’ai aucun problème à le faire, mais c'est un point auquel je n'avais pas pensé quand j'ai pris ma décision de devenir courtière hypothécaire. J’investis 40% de mon temps afin de me tenir à jour. »

« C’est ce que je veux faire tout le reste de ma vie! J’ai lancé mon entreprise depuis moins de deux ans, donc je suis encore en phase de lancement. Mais une fois que le tout sera très profitable, je veux grossir, avec mon équipe de courtiers, pour prendre ma retraite vers 70 ans et ne faire que du coaching pour de jeunes courtiers! »

Comme souvent la pomme ne tombe pas bien loin de l'arbre, Brigitte raconte que son plus vieux a lancé une petite entreprise, dont tous les employés sont des étudiants. Ils lavent des vitres, tondent des gazons et peuvent même peinturer. « Je ne pense pas qu'un de mes garçons deviendra courtier hypothécaire, mais je me rends compte que mon grand de 18 ans, qui fait du porte-à-porte pour trouver des clients, pourrait faire de la prospection pour moi! »

Révision: Josée Goupil

Christine Marcotte, alias Cri Cri la souris, est tombée dans l'organisation comme Obélix est tombé dans la marmite de potion magique! Depuis mon tout jeune âge, j'organise des événements, collectes de fonds, des camps de vacances, des partys et maintenant, j'en vis professionnellement!

Ma formation en communication et écriture journalistique me sert tous les jours, et ma nouvelle passion est d'aider les femmes d'affaires à s'épanouir! Étant femme d'affaires moi-même et voulant grandir comme être humain, j'ai ainsi formé le Réseau des Mères en Affaires, qui me donne la chance de rencontrer des femmes exceptionnelles, source d'inspiration pour moi et mes textes à venir!

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