Il y a de ces moments dans la vie où sérieusement, t’en a plus rien à foutre. T’en a juste plein ton casque et tu te dis : Eh puis merde! Je me lance, pis ça donnera ce que ça donnera!
Et puis ça, c’est le moment précis où ta raison te lâche, ce qui te permet de te détacher du résultat. Parce que tu ne le fais plus pour les autres, pour avoir l’air belle pis fine ou intelligente. Non. Tu ne le fais pas non plus pour prouver au monde que t’as raison. Non plus. Tu le fais pour toi. Point final.
C’est comme un besoin viscéral. Tu plonges ou tu crèves. Parce que tu le sais, quelque part au fond de tes trippes, que si tu ne le fais pas, tu meurs. D’où l’expression : mettre ses trippes sur la table. Tu comprends consciemment que n’importe qui peut venir jouer dans tes entrailles, mais t’es prête. T’as plus rien à perdre. C'est ça qui est ça, que tu te dis.
C’est à ce moment là qu’arrive l’audace. Pendant une fraction de seconde, il y a comme un éclair de frondeuse qui traverse tes beaux yeux. Si tu as le malheur d’avoir quelqu’un en face de toi à ce moment précis, c'est clair que tu passes pour une barge avec ton regard étrange de folie passagère.
C’est pour ça d’ailleurs que ça fait peur, être audacieuse. Ça vient avec son lot de risques. Risquer de se faire juger, de se tromper, ou d’être « échec et mat » par la vie.
Oui. C’est vrai.
Mais personnellement, je me demande si ce n’est pas plutôt le manque d’audace qui a pour conséquence justement de nous rendre « échec et mat »?
Mettons que tu n’oses pas. Mettons que tu choisis la peur au lieu de ta vérité. Mettons que tu donnes tout ton pouvoir aux autres. Qu’est-ce qui se passe selon toi?
Selon moi, il te reste deux choix : soit tu te conformes à la façon de faire de quelqu’un d’autre, soit tu te rebelles et tu fais le contraire de ce que ce quelqu’un d’autre fait.
Mettons que tu choisis de te conformer à la façon de faire de quelqu’un d’autre. On s'entend-tu que ça te met dans une position de victime? Premièrement, tu ne t’es pas écoutée, puis deuxièmement, si ça ne fonctionne pas tu vas être la première à dire comme à la maternelle : "ce n'est pas de ma faute, c'est lui qui m'a dit de faire ca!!!" Maintenant que tu n’as plus 5 ans, tu peux comprendre que tu te déresponsabilises, right ? Pis bon, quand tu te déresponsabilises, ça ne t’aide pas à apprendre et à grandir, right ?
Mettons que tu choisis de te rebeller et de faire le contraire de ce qu’on te dit de faire, pour prouver aux autres que t’as raison de faire le contraire. On s'entend-tu que tu restes quand même en réaction face aux autres? Tu ne le fais pas plus pour toi : tu le fais juste pour avoir raison! Tout ce que tu veux c’est gagner ton point! Alors à l’inverse de la victime, tu deviens celle qui impose sa vision aux autres. Une genre de "control freak" . Te souviens-tu aussi qu’à la maternelle, on t’a dit que l’important ce n’était pas de gagner, mais de participer? Oui, ça peut être le fun aussi de jouer. Juste pour le plaisir de jouer, puis pour apprendre en jouant. Simplement.
Facque, ma conclusion, c’est que quand tu comprends ça, tu n’as plus vraiment le choix. Je veux dire que dans les faits, oui, tu as toujours le choix, parce que justement tu es libre de faire tes propres choix.
Ce que je veux vraiment dire c’est qu’une fois que tu as compris ça, il te reste toujours l’option d’oser. Oser TA vérité. Faire comme TOI tu le sens, comme TOI tu en as envie. Pas pour te conformer, ni pour faire le contraire de ce qu’on te dit de faire, non. Pour te faire le cadeau ultime: celui de te libérer du jugement des autres et de tes peurs. Ça, c’est la liberté totale!
Mais ça a un prix.
Ça prend de l’audace.
Souvent.
Mais tu sais quoi? J’ai envie de te dire que tu peux te permettre de jouer et d’apprendre en jouant. Parce que l’audace aussi, ça s’apprend!
Si en dedans de toi, dans le fond de tes trippes, ça t’excite pis ça te motive, que ça te donne le sentiment d’être VIVANTE, pis qu’en plus, tu penses que t’aurais beaucoup de fun à le faire, ben GO! Fonce! Ose passer pour une folle au nom de ce que tu veux vraiment!
Mets tes trippes sur la table!!! Je te promets que je ne viendrai jamais jouer dedans. Parce moi je sais le courage pis l’audace que ça te prend.
Pis veux-tu que je te dise? Quand tu joues pis que tu te sens vivante, TU RAYONNES PIS T’ES BELLE!
Dans ma gang, il y a de la place pour tout le monde. Puis nous autres, on n’en a plus rien à foutre du jugement des autres puis de nos peurs. Mais quand ça nous arrive, parce que nous autres on se donne le droit d’être en apprentissage, ben on se serre les coudes, puis on s’encourage à croire en nous.
On s’appelle le Club des Audacieuses.
Viens-tu jouer avec nous?