Quand tu ne te vois pas où les autres te voient… t’es où?
Combien de fois on entend : « Cette job-là est faite pour moi. »
« Cette job-là est parfaite pour toi. »
« Je serais tellement bonne là-dedans. »
« Tu serais tellement mieux ailleurs. »
« On te voit là. »
« J’me vois pas là. »
Tu vois une offre d’emploi passer sur ton fil d’actualité. On t’y a tagué pour que tu regardes le tout. Tu cliques par curiosité. On semble croire que tu serais bien là. Serais-tu plus performant ou mieux que présentement? Tu ne te vois pas là, mais on semble penser que tu fitterais dans ce nouveau puzzle. Est-ce parce que tu n’es pas à ta place?
Tu t’es fait rencontrer. Tu changes de tâches/de poste/de rôle/de job/de défis sous peu. On a mis nos gants blancs, on t’a offert des lunettes roses pour te faire voir le changement comme le début d’un temps nouveau. Ça sera mieux, tu rayonneras, tes qualités, tes atouts seront mieux utilisés, valorisés. Signe ici, et là, et voilà. Mais tu étais bien où tu étais… On te demande de te mettre à leur place.
Quand on te voit ailleurs, tu as deux choix :
Option 1 : être frustrée, te battre pour rester dans la stabilité au risque de perdre le respect en plus de perdre ta place quand même parce qu’on ne te voit pas là.
Option 2 : accepter que tu sois mieux ailleurs, te sentir vaincu. S’en suit le doute : qui suis-je à leurs yeux? Je suis qui, moi? J’en suis où?
Se battre. C’est difficile. L’acceptation. C’est difficile.
Et là, ton cerveau divague entre : « D’la marde… j’accepte. »
« D’la marde, j’avais m’battre. »
« Qui mangent tous d’la marde! »
« J’ vaux pas d’la marde… »
En bout de ligne, est-ce toujours juste d’la marde?
Peut-on penser être à sa place, sur son X, à son meilleur, sans l’être? Doit-on faire confiance aux autres pour juger de notre place dans le puzzle de la vie? Ou sommes-nous les seuls à nous connaître vraiment?
Quand tu ne te vois pas où les autres te voient… t’es où?
Révision: Josée Goupil