Pourquoi est-ce parfois si difficile d’être créatif, d’avoir l’illumination avec un grand « i »? Plusieurs raisons peuvent en être la cause comme cette célèbre procrastination ou cet imposant et de plus en plus populaire horaire ultra chargé de vie. Mais est-ce vraiment eux qui bloquent l’émergence de nos idées? Et si c’était nous-mêmes qui en étions la cause ou plutôt cette ennemie publique no 1 : la peur? Oui oui, la peur!
Vous est-il déjà arrivé d’avoir une idée de génie, mais de douter du génie de cette idée? Moi je le confesse, cela m’arrive constamment!
Lorsque nous avons l’idée du siècle, LA solution à laquelle personne n’avait pensé, pourquoi ressentons-nous, et ne serait-ce que pour un court instant, une hésitation? Plus souvent qu'autrement, c'est parce que nous avons peur. Nous avons peur de nous tromper ou de faire une erreur. Nous avons peur de ne pas être parfaits, de ne pas être à la hauteur.
Samuel Beckett, lauréat du prix Nobel de littérature, avait répondu la phrase suivante lorsqu’on lui avait demandé quel était le secret pour être créatif : « Fail, fail again, fail better ».
Alors pourquoi désirons-nous à tout prix éviter l’échec? N’est-il pas de notoriété publique que la plupart des personnes ayant brillamment réussi ont précédemment vécu plusieurs échecs? Poursuivre leurs idées et suivre leurs «tripes», voilà les éléments qui sont, pour eux, plus importants que de se soucier si leurs idées sont bonnes ou non.
De plus, qui a dit que ce n’était pas correct de se tromper? N’est-ce pas l’un des moyens qui nous permettent justement d’aller de l’avant? N’est-ce pas en faisant des erreurs que plusieurs grands de ce monde ont fait des découvertes inattendues et même des découvertes ayant encore plus de valeur que ce qui était initialement visé? Rappelez-vous de ce que disait Thomas Edison : « I have not failed. I’ve just found 10 000 ways that won’t work ».
Et si au lieu d'appeler cela des «échecs», nous parlions plutôt « d’expériences »? Ne pensez-vous pas que les idées, qu’elles soient petites ou grandes, se concrétisent à l’aide d’une dose d’expérimentation? Et qu’en est-il des enfants? Pourquoi nous semblent-ils si créatifs? N’est-ce pas justement parce qu’ils ne se préoccupent guère de l’opinion des autres ou de l’échec?
Notre cerveau est sans conteste un laboratoire de recherche aux possibilités multiples et uniques. La pire chose que nous puissions faire est de laisser cette peur de l’échec nous envahir et ainsi, croire que ce que nous créons, ou ce que nous voulons créer n’est pas assez bon ou ne le sera jamais assez et donc, que nous n’avons pas le droit de le faire.
Et si nous mettions cette peur de côté pour célébrer nos bizarreries, nos particularités, nos façons uniques et étranges de percevoir et d'exprimer nos idées ? Après tout, ils sont les traits de notre personnalité qui font en sorte que de notre créativité individuelle ne ressemble à aucun autre…..
Révision: Josée Goupil