Le stress de réussir... ses vacances?!

Combien de fois on entend : « En tout cas, je vais les avoir méritées mes vacances! »

Arriver aux vacances, c’est se garrocher, la langue à terre, vers le fil d’arrivée d’un interminable marathon!

Moi, je suis du genre efficace dans la vie. La réussite, c’est important. I get things done! Bon. Donc mes vacances, il faut que je les réussisse aussi! C’est comme ça.

Dès que je pense aux vacances, je stresse. Je pense premièrement à tout ce que je dois accomplir ou avoir achevé avant de mettre la switch à off. Ça, c’est le blitz avant vacances… pour arriver super claquée au jour V.

Puis vient le stress des préparatifs spécifiques de vacances :

— être bien prête pour être en mode vacances : être en forme, reposée et patiente (pour que les enfants apprécient ma présence!);

— planifier des activités, du plaisir, gâter toute la famille (parce qu’on le mérite bien!);

— budgéter pour ne pas que ça coûte les yeux de la tête (à tout mérite, il y a une limite!).

Même quand mon seul objectif de vacances est de me reposer, de ne rien faire… je me mets quand même des objectifs, insidieusement, des attentes (donc du stress...), du genre :

— lire et terminer ce livre qui prend la poussière sur la table de nuit;

— voir les amis que je n’ai pas vus depuis trop longtemps.

Puis il y a les obligations accumulées :

— repeindre la cuisine;

— vendre les trucs de bébé sur Kijiji;

— faire le grand ménage de... l’antre de l’ado poilu (frisson...);

— et, tout d’un coup, la liste s’allonge et le temps vacances s’évapore... stress!

Et puis il y a le stress du voyage. Vous savez, l’escapade que l’on planifie depuis des lustres, et que l’on payera sur notre prochain compte MasterCard, plus intérêts et taux de change, pendant une couple de mois... La réussite du p’tit voyage, ben elle me stresse Big Time! Je me mets automatiquement à m’inquiéter du potentiel « ratage de vacances »… et là mon imagination s’emballe :

— J’ai soudainement mal aux dents : je me dis que j’ai sûrement un abcès et que je passerai 7 jours en douleurs, la patience à -120 %.

— Un des enfants de la voisine a la gastro et a léché le pops de ma fille : je pense toute de suite à l’épidémie familiale et à passer nos vacances à la plage à vomir nos vies à l’hôtel...

— J’imagine que Mamie se cassera probablement une hanche pendant notre absence et nous devrons écourter notre voyage pour revenir d’urgence…

— J’anticipe que mon ado sera en crise existentielle d’air bête et causera un froid familial qui ruinera la chaleur estivale.

Et finalement je capote! Parce que les vacances passent si VITE! et lorsque je suis sur la route du retour, ou à siroter un verre de rosé la dernière soirée de vacances, je suis soulagée, oui soulagée, que tout ce soit bien passé... comme d’habitude!

;-)

Révision: Josée Goupil