À mes 20 ans, ma mère m’a demandé si j’étais fière de ces dernières années. À ce moment, la flamme était là. Ce souvenir alimente ma conduite. Dans les années qui ont suivies, j’ai pris plaisir à jeter de l’huile sur le feu.
Au lancement du blog de Femmes Alpha, ça m’a frappée comme une tonne de briques, aussi cliché que cela puisse paraître. À travers les visages de toutes ces femmes réunies, j’ai revu mes années à l’école secondaire, alors que nous étions ados, mes copines couventines et moi.
J’ai passé ces années importantes (parfois ingrates) au privé, avec des Sœurs, des filles et une jupe carreautée. Ben non qu’on n’était pas tristes d’être toujours habillées pareil et de ne pas avoir de garçons dans nos rangs… Enfin, pas que je me souvienne maintenant. Au contraire, je crois que nous avons évolué selon des valeurs du monde, dans le respect, le partage et l’ouverture. Les enseignements que j’ai reçus dépassent de loin leur volet académique. Ils sont à l’origine de la flamme qui m’a poussée à vouloir développer mon plein potentiel et à devenir une citoyenne du monde.
Maintenant, à notre tour de multiplier cet effet et de créer des environnements propices à l’éclosion de ces femmes lumineuses. Malgré nos différences professionnelles, familiales et géographiques, les couventines ont quand même toutes évolué selon les mêmes conditions académiques, près de 35 heures par semaine pendant cinq ans. Et maintenant, ces femmes, elles l’ont le feu dans les yeux.
C’est comme ça que ça se forme, une communauté de femmes lumineuses. Le même principe qu’avec la flamme olympique : il ne faut jamais la laisser s’éteindre, mais toujours la partager et l’entretenir.