Si les parents ont le droit de compter l’âge de leurs enfants en mois jusqu’à pratiquement deux ans d’existence (« Ma fille a 22 mois! »), je revendique le droit de compter en nombre de jours la distance qui me sépare de l’apparition d’un trésor dans ma vie! 214, c’est le nombre de journées écoulées depuis que ma route a croisé celle d’une brillante et jolie femme.
Elle est à l'origine de quelques-uns de mes écrits, elle m'inspire et encore aujourd’hui, elle frappe dans ma tête. Elle est absente depuis quelques jours. Ses pieds toujours froids que je me plais à réchauffer sont en train de faire le plein de chaleur dans le sable blanc cubain. Que les rayons du soleil sont chanceux de pouvoir s'étendre sur sa peau! D’ailleurs, on dirait que ce dernier m’a souri tout à l’heure. Il semblait vouloir me dire « Ne t’inquiètes pas, je veille sur elle…». Merci mon ami!
Je suis chez elle et je profite du calme de son havre de paix pour me ressourcer. C’est lumineux, paisible, et la beauté de mon amoureuse est reflétée dans chaque pièce de la maison (qui est rose). Partout où mes yeux se posent, je reconnais les subtilités égayantes de sa personnalité et les couleurs qu’elle sème partout où elle passe. Je suis allongé sur son divan en "L" (tellement confortable). Les petites chandelles en forme de hibou, la lampe de sel, l’orchidée pourpre que je lui ai offerte un jour de semaine, les rideaux qui séparent le salon de sa salle de travail où une table de massage attend patiemment le retour d’un corps à qui faire du bien…
« Quand nous avons de grands trésors sous les yeux, nous ne nous en apercevons jamais. Et sais-tu pourquoi ? Parce que les hommes ne croient pas aux trésors. »
(L'Alchimiste, Paulo Coelho)
Il aura longtemps eu raison ce cher Paulo, du moins en ce qui me concerne. Un pas à la fois j’ai appris à apprécier la beauté des choses simples, à voir le positif où il se trouve, à écarter le négatif, à ouvrir mon cœur à moi-même pour me donner la chance de l’ouvrir à quelqu’un d’autre et de reconnaître un trésor quand il se présente à moi. Elle est physiquement à plusieurs milliers de kilomètres, mais elle est tout de même assise à côté de moi, sa main sur mon avant-bras qu’elle adore, sa tête blottie sur mon épaule. Je sens son odeur, elle me manque. Je ne sais pas jusqu’où le décompte se rendra, mais je vais continuer de faire de mon mieux à chaque jour qui m’est donné de passer à ses côtés pour peaufiner la personne que je suis, continuer de construire mon bonheur et la rendre à chaque moment un peu plus heureuse…
Révision: Josée Goupil
Crédit photo: Steven Johnson, Flickr