J’aimerais partager une prise de conscience sur l’inégalité dans le couple. Un sexisme involontaire, sournois et dont la femme est même complice. C’est ce que j’appelle l’inégalité de la « charge mentale ». J’ai constaté que dans mon couple, comme dans bien d’autres, c’est la femme qui planifie les repas, organise les fêtes, orchestre les sorties de famille. Elle s’assure que tout est bien géré (que rien n’est oublié). En contrepartie, l’homme s’occupe des tâches plus physiques ou qui pourraient sembler plus ingrates comme les vidanges, les rénovations, le pelletage, la vaisselle, le ramassage, pliage de linge.

Bien entendu tout ça dans le meilleur des mondes.

Au bout du compte, j’ai constaté que les femmes héritent (ou s’approprient) souvent de la majorité des tâches de gestion et de planification. Tous les parents d’aujourd’hui sont très occupés, mais il y a pour moi une différence entre des tâches manuelles et les tâches cognitives.

Les tâches intellectuelles peuvent sembler anodines pour certains, mais leurs répercussions ne sont pas dues à leur intensité, mais à leur fréquence. Ces obligations sont omniprésentes et continues. Ajoutez à cela un travail où l’efficacité, la performance et la réflexion sont au paroxysme, la femme n’a pratiquement jamais de répit. Que ce soit au boulot ou dans la vie, sa « charge mentale » est énorme.

J’en profite donc pour interpeller les hommes, en leur demandant s’ils participent à atténuer la « charge mentale » de leur conjointe, à se demander si la parité est présente. Sinon, où pourrait-il s’impliquer ou faire un échange de tâches? Est-ce qu’une meilleure distribution des obligations cognitives serait de mise? Bien entendu, cela implique que chacun accepte de lâcher prise et de laisser l’autre faire les choses à sa façon. Mais ça, c’est un autre débat.

Je vous parle de ce sujet, car je suis ostéopathe et il n’y a pas une semaine où je ne rencontre pas une mère avec la nuque et les épaules dures comme de la brique, zone d’accumulation du stress par excellence. Sans compter les migraines et maux de tête dont elles sont fréquemment affligées (signe d’une demande excessive, là aussi). Cette « charge mentale » du quotidien, qui s’ajoute au stress du travail, est en partie responsable de toutes ces tensions. Une goutte d’eau de plus tous les jours dans un verre qui est souvent tout près de déborder. Épuisement, fatigue, dépression, virus ou maladie (cause d’un système immunitaire affaibli), voilà ce qui les attend dans le virage.

Ainsi, Messieurs, soyons vigilants et ne nous laissons pas endormir par notre rôle de porteur d’eau. Prenons les choses en mains pour que nos femmes ne s’éreintent pas à la tâche.

Du moins, pas plus que nous.

Enfin, petite morale pour les hommes qui se plaignent que leurs femmes sont des « germaines » : « Commencez à gérer et vous cesserez d’être menés.»

NB : Cet article concerne selon moi la majorité des unions, mais il se peut que dans certains cas, les rôles soient inversés (une minorité selon moi) ou que l’équilibre soit déjà présent (sûrement pas si fréquent). Et bien entendu, les couples de même sexe peuvent être concernés.

 

Révision: Josée Goupil

[(Kinésiologue + ostéopathe) x (soif de savoir-faire + soif de savoir-être)] ÷ justesse = prise de conscience et cheminement que j’aspire à partager.

Facebook: Sébastien Gagnon Ostéopathie

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