Je suis découragé ces temps-ci. Un climat de violence, de haine et d'insécurité internationale plane. Il commence à faire de plus en plus noir et froid. Mes affaires personnelles ne vont pas à mon goût. Je me sens seul et l’absence d’une femme dans ma vie ainsi que dans mon lit commence à se faire vraiment sentir d'autant plus que ça fait 6 mois que je suis séparé.
Être avec une femme et triper sexuellement serait tellement libérateur, me dis-je ! Partager sur le plan affectif et sexuel est un besoin normal et légitime, n'est-ce pas ? 100% d’accord quand il occupe sa vraie place. Mais parfois, mes besoins se transforment en pulsions, surtout lorsqu’ils sont alimentés par un vide existentiel. C'est là que tout se complique.
Ce vide je veux maintenant l'accueillir au lieu de le fuir en le « vidant » à travers un acte dans le but de me « remplir ». Ça sonne bizarre, mais c’est la bonne façon de le dire pour moi. J’essaie donc d’apprendre à me « remplir » de moi-même et par moi-même.
C'est un changement d'approche assez radical et cela nécessite que j'accepte l'inaction, l'interrogation, l'incertitude, l'indécision, l'inconfort et l'imperfection. C'est l'amour de moi qui est la solution quand je ne «feel» pas.
Oui, mes besoins alimentaires, affectifs et sexuels s’exacerbent et mon anxiété de ne pas trouver une réponse rassurante grandit. Je suis aussi effrayé de ne jamais trouver ce dont j'ai besoin. Mais il est là tout près de moi celui dont j’ai le plus besoin quand je vis ces états d’âme.
J’ai souvent considéré mon pénis et un vagin comme celui ou celle qui m’apporterait le réconfort dans ces périodes difficiles. Dépendance affective et sexuelle s’en suivaient.
Cette nouvelle façon d’être et de me vivre est la réponse saine au besoin véritable qui est là. Le vide affectif est difficile à vivre et l’éviter m’était salutaire… je croyais. Aujourd’hui, c’est en l’affrontant que je trouverai la paix intérieure et c'est ensuite que je deviendrai libre pour vrai.
Entrer dans ma plénitude et constater que tout est là, que je suis déjà complet là où je suis, surtout quand ça tiraille en dedans. Quand les choses se bousculent à l’intérieur, c’est que j’ai besoin de moi avant tout.
Révision: Josée Goupil