Allez. On part à l'aventure, faites vos choix.
Choisissez. Vous êtes...
... Dans le noir. (Allez au paragraphe 1) ou ... Dans une pièce toute blanche. (Allez au paragraphe 2)
1. Vous êtes dans le noir. Vous n'y voyez absolument rien. Vous avancez, presque étourdi(e) par le manque de références visuelles, vous tendez les mains devant vous. Rien. Vos pieds sont nus sur le sol lisse, vous n'osez trop bouger de peur de perdre l'équilibre. Vous écoutez. Rien. Vos mains devant vous cherchent des murs, des cloisons. Rien. Tous vos sens sont à l'affût. Votre cerveau est vif. Votre imagination déborde. Vos gestes sont précis dans l'abîme noir.
Vous décidez de... ... d'avancer (allez au paragraphe 3) ... vous asseoir en boule et attendre (allez au paragraphe 4) ... reculer (allez au paragraphe 5)
2. Vous êtes assis dans une pièce. Quatre murs blancs que vous reconnaissez sans les connaître. Un plancher en tapis feutré d'un beige gris. Une porte, fermée. De la musique d'ascenseur dégouline doucement, inlassablement d'un petit haut-parleur juché au plafond. La lumière ocre d'une ampoule teinte le plafond. Vous pourriez vous lever et faire le tour de la pièce, mais vous la voyez en entier de votre chaise. Il y a une odeur connue, âcre, mais réconfortante qui flotte. Vous vous levez, touchez les murs lisses de vos doigts, et votre regard se dirige vers la porte. Qu'est-ce qui se cache derrière elle?
Vous décidez de... ... Tourner la poignée pour ouvrir la porte (allez au paragraphe 6) ... retourner vous rasseoir et attendre (allez au paragraphe 7)
3. Votre pied heurte quelque chose de chaud, vous ressentez de la douleur et de la curiosité. Cette chose semble bouger à vos pieds.
Vous décidez de... ... vous pencher pour la toucher. (Allez au paragraphe 8) ... reculer (allez au paragraphe 5) ... sauter par dessus et vous enfuir en courant (allez au paragraphe 9)
4. Mauvaise décision. Le plancher s'ouvre sous vos pieds et vous tombez dans le vide (allez vous coucher, vous êtes fatigué(e)).
5. Votre dos heurte quelque chose de froid, c'est une porte, vous l'ouvrez et vous retrouvez dans une pièce. (Allez au paragraphe 2)
6. Vous ouvrez la porte et arrivez dans un espace noir, la porte se referme derrière vous. (Allez au paragraphe 1)
7. Bonne chance. Le temps sera long. Personne ne viendra, mais au moins vous êtes en sécurité. Seul. (Allez prendre une petite marche dehors, ça fait toujours du bien!)
8. Vous flattez la bête poilue, celle-ci vous mordille, vous lui parlez. Elle ronronne... ou est-ce un grognement?
Vous réagissez en... ... Vous enfuyant en courant (allez au paragraphe 9) ... Vous prenez le risque de vous faire mordre et tentez d'apprivoiser la bête (allez au paragraphe 10)
9. Bon, vous n'êtes pas prêts... Vous courez dans le noir jusqu'à la prochaine bête qui vous frôlera... (Allez au paragraphe 5)
10. Bravo vous avez gagné. Quoi? Ben, pas grand-chose, juste de l'apprentissage... Vous êtes dans le noir, pieds nus, avec des bêtes semi-sauvages, eh bien oui, vous êtes dans la situation parfaite pour apprendre! Je suis jalouse! Vous allez apprendre plein de belles choses à propos de vous-même et du monde qui vous entoure. Vous êtes un héros!
On ère tous entre deux mondes, celui de la sécurité, du connu et celui, plus étrange, de l'inconnu. Il n'y a que dans la noirceur que l'on peut APPRENDRE, que l'on peut aiguiser nos sens et notre créativité. La noirceur est peut-être apeurante, voire étourdissante, puisqu'on n’en perçoit pas les limites. Celles-ci s'effacent pour laisser place à nos talents, nos succès. Souvent, on hésite, on retourne vers notre réalité, nos habitudes sécurisantes, mais qu'est-ce qu'on y apprend entre quatre murs d'un terrain connu? Rien. Soyons tous des héros de la noirceur sans limites!
Révision: Josée Goupil