La plus grande calamité de notre époque est sans contredit le manque de temps.
C’est presque trendy d’en manquer.
D’être coincé, d’être pressé, d’être stressé.
Combien de fois on entend les :
Ça-va-bien-mais-ça-va-vite. Je-suis-dans-le-jus. J’ai-couru-toute-la-semaine. J’ai-une-vie-de-fou.
Avez-vous déjà remarqué que les gens qui ont une position enviable, ou une entreprise florissante, et qui de surcroît ont une vie de famille remplie, eux, ne semblent jamais si débordés ? Ils ont toujours du temps, se rendent disponibles, s’impliquent dans des causes charitables, vont faire du ski en famille...
Ils sont accessibles. Et surtout, qu’ils ne se plaignent jamais de manquer de temps.
Je pense que tout est une question d’attitude et de choix. On a le choix d’avoir le temps.
Une semaine = 168 heures.
Si on en travaille 50, il en reste encore 118.
Si on en dort 56 (7 x 8h), il en reste 62.
Disons qu’on en passe 10 dans l’auto,
Et 12 à faire les tâches ménagères.
Il en reste encore 40 !
C’est énorme !!!
Il nous reste une semaine « normale » de travail à combler en faisant seulement des choses dont on a vraiment envie.
Est-il possible que lorsqu’on cesse de se sentir obligé de faire les choses et qu’on commence à les faire par choix, le quotidien nous semble moins pesant ?
Certes, la vie est faite d’impondérables. Le patron qui appelle avec une liste de demandes pour hier. Les enfants, les horaires de garderie (je n’imagine pas encore l’école), les activités sportives, la vie sociale, le trafic, le ménage.
Je constate que depuis que j’ai changé ma manière de voir les choses, à la suite de lectures, mais aussi à la suite de changements importants dans ma vie, cette dernière est mieux remplie, mais surtout, beaucoup plus simple. Pourtant, de nombreuses personnes sont découragées quand je parle de mes différents projets en cours.
Combien de fois je me fais demander comment je fais pour composer avec mes deux entreprises, mon implication au sein du conseil d’administration de Femmes en affaires de la Capitale-Nationale, une maîtrise, une puce de 2 mois, un mousse de 3 ans et des rénovations majeures à la maison ?
Facile. Rien de tout cela ne me pèse.Tout me plaît et quand une situation me déplaira, je ferai tout en mon pouvoir pour le changer. Aussi, je me lève tôt. Et je passe de moins en moins de temps devant la télé et de plus en plus de temps sur mes projets préférés. Je vous ai dit que nous nous marions, mon amoureux et moi, en octobre prochain ?
Tout ça mis ensemble compose un agréable amalgame.
Non seulement les projets que nous avons nous emballent, mais en plus, ils nous stimulent, nous donnent l’envie d’en faire plus et l’énergie de trouver toujours davantage de temps pour nous y consacrer.
Certes, quelques nuits me donnent un drôle d’air le matin.
Rien qu’un bon autobronzant ne puisse camoufler.
Et l’important, c’est justement que ça ne me pèse pas.
Et quand l’idée me vient de me plaindre, je prends toujours une minute pour y penser. Parce que se plaindre, c’est trendy aussi.
Je me dis qu’il me reste 40 heures par semaine à consacrer aux projets qui m’emballent et aux gens que j’aime.
En fait, ce dont je ne dispose pas, c’est de temps pour me plaindre.
Révision: Josée Goupil