Pourquoi j’ai le pied sur le frein ? Qu’est-ce qui me pousse à faire 2-3 pas en arrière avant d’avancer ? C’est vrai en amour, en amitié et en affaires. Mon cerveau et mon cœur se battent constamment. Mon cœur dit : « Vas-y, fonce ! » pendant que ma tête dit : « Attends un peu, on va peut-être (encore) se faire avoir! Peut-être que ça ne fonctionnera pas ? » Et le hamster repart de plus belle.
J’admire les gens qui ont une capacité naturelle à passer à l’action sans se poser de questions. Ils sautent. Ensuite, ils atterrissent. Moi, on dirait que je fais le contraire. Je réfléchis à toutes les raisons de le faire ou pas. J’élabore des scénarios impossibles. Et parfois, je reste tellement longtemps dans ma tête avant de bouger que l’idée de départ n’a plus aucun sens.
Alors j’ai une autre idée et ça recommence. Pourquoi ?
C’est simple, je suis trop dans ma tête. Et c’est un comportement long à changer. Calmer le mental, ça demande un travail de tous les instants. Aller marcher dans le bois, faire (pas assez) du yoga, méditer, tout ça, ça aide. Mais j’ai des pensées en boomerang. Même lorsqu’elles partent du cœur, elles reviennent toujours vers ma tête.
Pourtant, le cœur ne se trompe jamais. Il n’essaie pas de tout contrôler, lui. Il ne veut pas savoir comment telle idée ou telle relation aboutira. Il sait que c’est impossible à prévoir. Le cœur est guidé par la confiance. La tête par le doute. Alors, quoi faire ?
Si j’avais la réponse, je ne serais pas en train de m’auto psychanalyser ici.
Par contre, je sais une chose. Lorsque j’apaise ma tête, mon corps aime ça. Je vais continuer d’en prendre soin.
C’est mon cœur qui me le chuchote.
Révision: Josée Goupil