Marie-Ève : Bonjour Dieu ! Merci de vous être rendu disponible pour nous. Avec ce qu’il se passe en Ukraine, en République Centrafrique, au Kenya et en Syrie, c’est vraiment une chance que vous ayez un peu de temps à nous consacrer!
Dieu : C’est justement parce qu’ils ne me veulent pas là-bas que j’ai du temps pour vous.
Marie-Ève (un peu gênée) : ah ok… je pensais qu’ils avaient bien besoin de vous… car, justement, c’est pour vous qu’ils se battent non ?
Dieu : Je vous ai fait un cadeau, à vous les terrestres, c’est le libre arbitre, alors m’imposer là-bas serait de vous le reprendre (il semble ému). Marie Eve, avant que tu continues, j’aimerai apporter une précision. Toi, tu m’appelles Dieu, d’autres m’appellent Univers ou Le Grand Tout ou Énergie ou m’appellent pas du tout. Alors pour que ce soit plus parlant, choisis un nom neutre, le premier qui te vient à l’esprit.
Marie-Ève : Ok… heu… ça y est ! mais le nom choisi n’est pas très à propos, je vais réfléchir à un autre terme…
Dieu : non, non, celui-là auquel tu penses est très bien, dans sa forme non dénaturée.
Marie-Ève : ok, alors c’est Extasie (pour Extase) qui m’est venu à l’esprit. Alors Extasie, je t’ai contacté, car je voulais écrire un article pour Femmes Alpha sur le thème de la persévérance. Du coup, j’ai pensé faire une entrevue avec quelqu’un qui s’y connaît en la matière ; j’ai contacté Mère Thérésa et Chab, mais ils m’ont dit que c’était de vous qu’ils tenaient l’inspiration... Alors… qu’est-ce que la persévérance ?
Extasie: Avant d’y répondre, il faut que je vous mette en contexte. Quand j’ai créé les Terrestres, je leur ai donné une mission et une seule : celle de mieux se développer, de devenir une meilleure personne, d’être plus conscient de qui ils sont, bref d’être dans un mode d’évolution par la connaissance de soi. Mais pour cela, il fallait une mise en scène qui faciliterait les occasions pour que la mission soit remplie. J’ai alors inventé des activités de toute sorte telles que travailler, faire du sport, se retrouver entre amis pour le plaisir, faire du jardinage, et j’en passe. J’ai créé ce qu’on appelle dans notre jargon des activités de «faire» au service de l’«être». Mais, c’est là où intervient le libre arbitre. Avec les années, les Terrestres ont perdu de vue leur mission et se sont mis à faire les activités pour elles-mêmes : «faire pour faire» et non plus «faire pour être» (gagner de l’argent pour gagner de l’argent, jardiner pour avoir le plus beau jardin du quartier, etc.)… me suis-je tu jusqu’à présent jeune fille ?
Marie –Ève : oui quand même ! souvenez-vous, vous m’avez donné un bon QI ;)
Extasie: ;) oui, c’est vrai, je voulais t’en donner moins, mais j’ai été magnanime, c’était un petit cadeau pour compenser tes gros défauts. En tout cas, revenons à notre sujet. La situation s’empirait de jour en jour, les Terrestres étaient sans cesse dans le faire sans jamais retenir une leçon de l’être. C’était la cacophonie parce que je ne pouvais pas, comme tu t’en doutes, toucher à leur libre arbitre! Heureusement, Marie a une idée. Elle m’a suggéré la chose suivante : puisque les Terrestres étaient plus capables de tirer les leçons par eux-mêmes - pour le bénéfice de leur propre évolution – on a pensé leur donner du fil à retordre, encore et encore, dans les activités qu’ils réalisent afin de leur permettre, au fil des obstacles et des difficultés de finalement se repencher sur eux-mêmes et tirer des conclusions constructives, pour s’améliorer. Mais tu comprends bien que sans une injection de persévérance, tout cela ne fonctionnerait pas, car ils auraient abandonné dès la première difficulté !
Marie Ève : Ok, mais si je résume ce que vous venez de dire, cela signifie donc que la persévérance, ça sert juste à nous pousser à continuer, malgré les obstacles, pour trouver LA leçon de vie cachée derrière?
Extasie: oui !
Marie Ève : est-ce que dans ce cas, si on a une attitude de réflexivité par rapport à la vie, si on cherche à toujours comprendre les leçons qui viennent avec chaque situation ou rencontre, ça veut dire qu’on remplit notre mission et que, du coup, on n’a pas besoin d’avoir une leçon plus difficile par la suite ?
Extasie : dans 80 % des cas, oui ! Mais il ne faut pas une compréhension intellectuelle de la leçon, il faut la vivre et la ressentir. C’est la différence entre comprendre et intégrer ! Tu connais bien cela, non, tu travailles bien avec les chevaux ?
Marie Ève : Effectivement !
Extasie: Bon, sur ce, je te laisse, j’ai un dîner avec Gandhi !
Marie-Eve : Merci !