Le développement d’affaires, vous connaissez? J’ai découvert cette activité professionnelle il y a environ 3 ans. Et je dois vous avouer que j’adore ça. Je cherche à développer mes relations professionnelles, car je suis une personne curieuse qui aime rencontrer les gens, comprendre ce qu’ils font et travailler avec eux. Toutes les personnes sont intéressantes. C’est fascinant d’être témoin de la diversité de l’être humain. Je cite un collègue: «Stéphanie, bienvenue dans le monde de l’être humain ». Merci, Gilles Demers pour cette phrase qui m’accompagne dans toutes mes rencontres du monde de l’autre. Et comme j’aime rencontrer de nouvelles personnes, découvrir de nouveaux mondes, je sollicite beaucoup de gens. Parfois via des connaissances, parfois à la suite d’évènements et souvent via Internet. Et là, je rencontre effectivement le monde de l’autre, toutes sortes de personnalités, des histoires uniques et impressionnantes, des gens inspirants avec un vécu extraordinaire… Bref, une palette illimitée de couleur plus belles les unes que les autres. Vous saisissez maintenant mon enthousiasme à établir le contact et le privilège que j’y accorde. 

Généralement, quand je sollicite une rencontre, les gens sont contents, acceptent rapidement et vont même jusqu’à me donner leurs disponibilités. Je réponds à mon tour pour justement garder cet élan de générosité. Génial! Les disponibilités concordent et j’ai une rencontre qui est fixée à mon agenda. Là, je suis très fière de moi, car je peux vous avouer que j’ose. J’ai l’audace de demander des rencontres avec des gens qui m’inspirent par leur attitude, leurs actes, leurs écrits, leurs implications, qui parfois m’impressionnent. Je vais au-delà de ma peur de l’inconnu pour justement découvrir le monde de l’autre, son univers. Ce qui signifie pour moi de me sentir vulnérable, de me mettre à nu, de recommencer à zéro pour tenter de bâtir une relation de confiance. Albert Jacquard le dit : « toute rencontre comporte un risque. Être généreux, c’est affronter ce risque ». Alors, merci de prendre le risque avec moi et merci de cette générosité.

Je prends le temps dont je dispose et je remercie la personne de m’offrir ce temps. Nous nous accordons quelque chose qui est si précieux, voire le plus précieux pour nous : le temps.  J’ose, car je veux écouter mon cœur quand je souhaite découvrir l’être humain. Par contre, je ne comprends pas pourquoi, une fois que la date de rendez-vous approche, je reçois très souvent un message disant: « je suis désolée, mais une urgence vient de se glisser dans mon agenda et je dois reporter notre rencontre ». Incroyable comme c’est systématique. Parfois, le scénario se reproduit une deuxième fois, même une troisième.  Et là, c’est la frustration pour moi, car cela a un impact : je ne peux pas rencontrer la personne que je m’attendais à découvrir et je n’ai pas le temps de m’organiser pour en découvrir une autre. Là, j’ai l’impression de « perdre mon temps ». Mon désir de découverte, de connaitre l’autre n’est pas assouvi et j’ai l’impression que tous mes efforts ne sont pas reconnus, car je suis reléguée, dans la case de l’organisation du temps, dans le non urgent et le non important, parfois même dans la case des loisirs. Je suis comme bloquée dans mon aventure humaine.

Je cite encore Albert Jacquard: «le critère de l’efficacité d’une société, c’est sa capacité à permettre les rencontres et à faire qu’elles soient constructives ». Je souhaite être efficace, car les rencontres m’émulent, m’enrichissent et me construisent. Quand est-il pour vous?

Révision Josée Goupil

Stéphanie est psychologue du travail et des organisations. Elle est passionnée par l’être humain dans toute sa splendeur et sa diversité (l’humain est fabuleux). Elle vibre au son de l’innovation, de la créativité, et du lien social.  Elle est composée de plusieurs années d’expérience dans divers domaines: recrutement, formation, coaching, intervention en climat de travail et intelligence collective. Elle a une devise : se transformer pour transformer le monde.

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