Levez la main ceux et celles qui n’ont aucune dépendance ? Je vous envie Je parle ici de comportements à nature compulsive qui semblent nous envahir et dans lesquels nous ne nous sentons pas tout à fait libres, et non des besoins normaux reliés à notre vie quotidienne. C’est donc la notion de liberté qui fait toute la différence. La « nécessité de l’objet du désir » aux yeux de l’individu est la symptomatique du degré de dépendance et des impacts de celle-ci dans sa vie, notamment au niveau de son bonheur. En tant que passionné de neurosciences, j’ai décidé de faire le tour de la question du point de vue du cerveau afin d’y voir plus clair. Je vais vulgariser les résultats de mes trouvailles pour rendre le tout plus comestible.
Notre cerveau est un organe capable d’apprendre et de s’adapter dans le but d’accroître les chances de survie de l’organisme. La Nature a créé un système spécifique dans le cerveau afin d’assurer ce processus d’adaptation. Il s’agit d’un système « de survie » composé de 2 circuits intimement reliés :
- Le circuit de récompense : mis en branle pour répondre à nos besoins;
- Le circuit de réponse aux stress : mis en branle pour les réduire le plus possible.
Lorsque le système de survie se dérègle à cause de certains stress de la vie, il peut se mettre à fonctionner sous forme de pulsions. Certaines d’entre elles peuvent devenir difficiles à contrôler, car elles sont faites de signaux neurologiques puissants, traités de façon prioritaire par le cerveau puisqu’ils émanent sur notre système de survie ! Notre cerveau interprète donc le besoin sous-jacent comme une nécessité à remplir… et nous nous mettons à manger cette crème glacée dont nous ne pouvons pas nous passer. Pour faire une histoire courte, les dépendances sont des adaptations maladives du cerveau à des conditions de stress antérieures, un genre de dérèglement de son fonctionnement normal.
Mais est-ce permanent ? Quoi faire pour réduire les épisodes de « craving » et retrouver notre pleine liberté ? La solution consiste à permettre au cerveau de retrouver son état d’équilibre sur le plan neurologique, ce qu’on nomme aussi l’homéostasie. Le débalancement doit donc être corrigé. Plus facile à dire qu’à faire, mais voici quelques pistes :
- Diminuer l’exposition au stress négatif dans notre vie et/ou faire des activités qui permettent de l’évacuer;
- Tisser des liens sociaux positifs et développer un sentiment d’appartenance à une communauté aimante;
- Faire des activités ou des choses qui contribuent à l’augmentation de l’estime et de l’amour de soi;
- Adopter de saines habitudes de vie (alimentation, exercice, repos, relaxation).
Ce sont des exemples simples, mais qui ont un impact profond sur le bien-être et qui conditionnent les circuits cérébraux à produire les bons neurotransmetteurs en quantité suffisante. Il existe des moyens plus élaborés pour les cas de pathologies, mais n’étant pas médecin, je m’arrêterai ici.
Pour les maniaques de science, je vous invite à lire l’article complet que j’ai écrit sur le sujet et qui est disponible sur demande en me contactant à info@inaq.org
Bonne route !
Révision Josée Goupil