Être persévérant, je crois que c’est une belle qualité. La persévérance nous fait grandir, mais surtout, nous permet de vivre dans le moment présent. Comme on élabore nos stratégies de vie, celles qui nous propulseront en tant qu’individus, on réfléchit sur les moyens à prendre pour y arriver. Oui, cette réflexion peut puiser dans nos expériences et nous projeter momentanément vers l’avenir, mais essentiellement, elle appartient à notre indicatif présent.
J’aime comparer la persévérance avec la faim (à ne pas confondre avec la *fin*, parce que la persévérance, est-ce qu’elle s’arrête vraiment un jour? Mais c’est une autre question…). L’appétit vient en mangeant, la persévérance encourage la persévérance, elle nourrit notre existence et nous permet de garder notre objectif à vue. Que nous ayons à persévérer sur un chemin d’été ensoleillé ou dans un long et sombre tunnel, on le fait une étape à la fois, en regardant en avant. Bon, soyons honnêtes…On jette quand même parfois un coup d’œil par-dessus notre épaule dans ce passé. N’est-ce pas là un bon moyen de se rappeler pourquoi on se concentre vers l’avant?
J’aime aussi comparer la persévérance avec un long fleuve tranquille. L’eau aussi est persévérante. C’est en répétant sans cesse son mouvement, son courant, qu’elle arrive à éroder la rive et à prendre sa place. Parfois, nos élans ne se traduisent pas nécessairement en résultats escomptés. Qu’à cela ne tienne, la persévérance arrive à la rescousse : elle est là pour nous faire garder le focus.
La persévérance, c’est comme autre chose, c’est un mouvement, c’est malléable, ça s’adapte. La persévérance, c’est de ne pas accepter le statut quo, c’est de foncer, de se réaliser, d’y croire. C’est parfois simplement de remettre nos lunettes roses et de se relancer malgré la tempête ou la tourmente. Parce que de belles choses peuvent naître du chaos.
Rome ne s’est pas construite en un jour. C’est probablement ma citation préférée. Ex aequo avec « Let it be » et Carpe Diem. La persévérance est ma compagne. Même dans l’adversité la plus complète, elle a été là pour me faire voir la lumière au bout du tunnel. Et dans le meilleur des mondes, elle m’a permise de récolter ce que j’avais semé.