Je déteste la routine. Tout ce qui se répète me fait perdre de l’intérêt. Le mot « stabilité » m’irrite profondément. Bref, quand ma vie ne ressemble pas à une aventure trépidante, je m’emmerde.
Je déteste manger la même chose, m’entraîner, faire un régime, me priver, en résumé : faire toutes ces choses qui impliquent de la rigueur ou qui m’imposent une règle régulière - pour ne pas dire redondante - à suivre. Je suis ainsi faite.
Liberté. Ça a toujours été ma valeur numéro un, mon leitmotiv. Et je n’ai jamais trouvé de liberté dans la « routine ».
Alors j’ai souvent provoqué le changement; changement d’amoureux, changement de lieu de vie, changement d’idées, changement de plan, et ce, jusqu’au jour où je me suis sentie éparpillée et vidée. Je devais m’admettre une chose : je ne bâtissais rien, et tout ce changement incessant m’épuisait à la longue. Je me sentais flotter dans le néant. Tout était chimère.
Que faire?
Les gens semblaient dire autour de moi que je devais me « stabiliser » pour trouver enfin la paix intérieure. Ça avait l’air tellement plate se « stabiliser ». Mon cerveau n’arrivait vraiment pas à trouver d’issue intéressante.
Jusqu’au jour où j’ai compris.
Je fuyais les difficultés.
J’étouffais les émotions dérangeantes. Je préférais vivre ma vie à « broil », quitte à en payer le prix plus tard. Et le « plus tard » était arrivé. Je devais maintenant faire face à la musique et apprendre à danser.
Alors j’ai décidé de m’étudier, de changer de perspective et d’aborder la question sous un autre angle, l’angle de la vérité.
À partir du jour où j’ai accueilli ma peur de l’échec, j’ai appris à continuer d’avancer même dans l’adversité.
À partir du jour où j’ai accueilli ma peur d’être rejetée, j’ai appris à aimer même dans la difficulté.
À partir du jour où j’ai accueilli ma peur de perdre, j’ai appris à partager sans rien attendre en retour.
À partir du jour où j’ai accueilli ma peur de me tromper, j’ai commencé à créer sans crainte d’être jugée.
Et tu sais quoi? J’ai commencé à bâtir, à construire ma vie…et à me stabiliser!
J’ai dû apprendre à calmer mes ardeurs et à me déposer. Tranquillement, j’ai compris l’importance de persévérer. Mais pas à n’importe quel prix : au nom de ma vérité. Ce qui m’a enfin permis de goûter à l’immensité de la vraie liberté : celle de me donner la permission d’apprendre et de me tromper, et par-dessus tout : de développer ma solidité et la force de continuer d’avancer.