J’ai vraiment eu de la difficulté à choisir le livre dont j’allais vous parler ce mois-ci. Il y a environ 8 livres, tous commencés, qui traînent sur ma table de salon et on dirait que je ne suis pas capable d’en finir un seul. Dans ma dernière chronique, je vous avais dit que je parlerais du roman jeunesse Une vraie fille de Tania Boulet, mais, honnêtement, ça ne me tentait plus vraiment de le lire. J’étais pas dedans, mais ça ne veut pas dire qu’il n’est pas bon. Un jour, je vais y replonger et le terminer en quelques heures.
Ensuite, je me suis dit que j’allais vous parler du roman À l’abri des hommes et des choses de Stéphanie Boulay. Sauf qu’en arrivant à la librairie, un autre livre m’a tapée dans l’œil : En as-tu vraiment de besoin? de Pierre-Yves McSween. J’ai jeté un rapide coup d’œil et j’ai immédiatement été convaincue. En plus, je me suis dit que mon chum voudrait certainement le lire aussi (parce qu’il y a des phrases dans le livre qu’il a déjà dit tel quel, t’sais). Je faisais donc une pierre deux coups.
Le livre de Pierre-Yves McSween a beau avoir plus de 350 pages, ce n’est pas du tout lourd comme lecture : les chapitres sont courts et se lisent très rapidement. J’ai appris vraiment beaucoup de choses sur l’épargne et sur, disons, la « vie d’adulte » en général.
Pendant ma lecture, je me suis souvenue qu’en secondaire 5 (ça fait 10 ans, seigneur), on suivait tous un cours d’économie. Et selon moi, ce n’est pas normal qu’on n’y ait jamais parlé de REER, de REEE, d’épargne, de crédit, d’hypothèque ni de rien de ce qu’on a absolument besoin de savoir pour être un minimum fonctionnel dans notre vie. J’ai plus appris en lisant ce livre que dans tous les cours d’économie que j’ai pu avoir à l’école. On devrait clairement enseigner ce livre dans les écoles. Ça serait 100 fois plus utile que de retenir par cœur le PIB d’un obscur pays du Moyen-Orient.
Certains n’aimeront pas ce livre. Ils n’aimeront pas avoir l’impression de se faire faire la morale sur leurs dépenses et sur la façon dont ils mènent leur vie. C’est sûr que même moi, dans le chapitre sur les études, je n’étais pas 100 % d’accord avec ses propos (vous irez jeter un coup d’œil au chapitre Travailler : en as-tu vraiment besoin? pour voir), mais je crois quand même que tout le monde devrait lire ce livre, ne serait-ce que pour se sensibiliser à l’importance de l’épargne et au fardeau qu’occasionnent les dettes.
L’endettement, ce n’est pas seulement un fardeau financier, c’est un manque de liberté. Comme il le dit si bien, « épargner, c’est avoir la liberté de tout plaquer, de changer de vie, de quitter ce qu’on ne veut plus. » En épargnant, tu peux quitter sans hésiter un emploi qui ne te convient pas du tout ou encore décider de partir à l’aéroport sur un coup de tête. Pour moi, ça n’a pas de prix.
Parfois, on n’a pas le choix, c’est certain. Personne n’est à l’abri d’une situation plus difficile. Même si on croit avoir pensé à tout, il y a des choses qui nous échappent. Ce qui est important c’est d’éviter le plus possible d’accumuler les dettes de consommation.
Le fait d’acheter plein de choses (qu’on voit passer dans des vidéos YouTube, par exemple) ça ne nous apporte pas grand-chose. On en veut toujours plus, on n’est jamais satisfait. Je le sais, j’ai un peu vécu ça cette année. Personnellement, j’aime mieux mettre un peu plus d’argent de côté pour réaliser mes rêves et être libre que de m’acheter une chandelle trop chère au Bath and Body Works.
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Crédit photo : Jo-Annie Maheux