Fie-toi sur toi!

On a créé des monstres, et je me m’inclus dans la gang!

Je me fie sur mon GPS pour me rendre à bon port, sur ma calculatrice pour les équations mêmes les plus simples, sur mon cell pour me rappeler des noms et coordonnées de mes contacts, sur Facebook pour me rappeler les fêtes de mes amis, à mon comptable pour mes chiffres et à ma coiffeuse pour décider de mon look… Suis-je la seule? Non.

BON… Dans mon temps, lorsqu’on devait trouver de l’information, on devait, de un, réfléchir, de deux, faire des efforts de recherche et de trois, se fier à nous-mêmes pour faire, comprendre, et analyser l’information.

La tendance en information : l’aire de la restauration rapide. Tout prêt, tout cuit. On gobe l’information, on prend à peine le temps de la mastiquer, de se questionner un peu, on se fie que ça a l’air « pas pire » et que « ça fait du sens ». Ça va vite, on se fout un peu de la qualité, tant que ça nous rend service et que ça sauve du temps.

Les jeunes d’aujourd’hui (ça y est, j’ai 73 ans…), que veulent-ils de leur futur ? Faire de l’argent vite pour être heureux vite. Être en affaires ne répond pas à ces critères. C’est pas facile, c’est pas évident, ça demande du temps, de la patience et surtout, de la confiance en soi!

Et c’est peut-être le plus épeurant/merveilleux/exaltant d’être en affaires : on doit se fier à nous même! Souvent, on a une idée, un projet que nul n’a exploré auparavant; c’est la nature même de l’entrepreneur que de vouloir explorer des territoires vierges, des idées novatrices. Il n’y a donc pas de balises, on ne peut se fier que sur nous-mêmes pour faire avancer les choses. On doit faire confiance à notre propre énergie, à nos propres talents et ressources.  Oui, on s’entoure avec le temps de personnes étant capables de combler nos manques, nos lacunes et il faut leur faire confiance, mais il faut tout de même se fier entièrement à notre flair pour les engager.

Se fier à nous-mêmes, c’est quoi au fond? C’est être convaincu que nos capacités nous aideront à passer par dessus les embûches. C’est se retourner sur un 10 cents. C’est avoir confiance en sa vision propre et unique, et croire qu’elle nous mènera loin.

Dans une société où nos jeunes ont peine à faire un simple devoir sans utiliser Internet et se fier à l’avis de Pierre-Jean-Jaques.com pour rédiger leurs travaux, seront-ils à même de développer leur confiance en eux-mêmes pour se fier à leurs propres capacités? Sommes-nous nous-mêmes des exemples de confiance en nous?  Aurons-nous le savoir pour faire?

Révision: Josée Goupil