J’aimerais clore ce mois avec un constat que j’ai fait moi-même dans la vie. Un constat qui a été fortement nourri de mon expérience de vie, mais aussi de Femmes Alpha. À force de lire des gens qui ont le courage de se livrer, de quitter la surface pour aller dans le deep, le vrai deep, je réalise que le courage est un processus d’ouverture sur soi, qui, une fois entamé, est irréversible.
Lire les textes authentiques et humains de nos collaborateurs me pousse moi-même à me livrer de plus en plus. À m’ouvrir.
Mes collègues me connaissent. Elles connaissent la Joëlle plus cérébrale, la femme forte et peu ébranlable. Celle qui dit “Relax, tout ira bien”. Elles connaissent la fille en contrôle. Les émotions, bien enfouies, sont protégées derrière une assurance assumée. Ce que j’appelle, parfois à tort, mon courage.
Mais est-ce vraiment courageux de se contenir? Est-ce courageux de faire semblant d’être fort? Invincible? Tough?
Sérieux.
Une bonne amie à moi m’a dit que les gens qui contrôlent leurs émotions et se montrent plus “froids” ont en fait un océan d’émotions à l’intérieur. Ils ont une fragilité qu’ils veulent protéger.
Une autre m’a aussi dit que la vulnérabilité était une force. Cette personne, complètement mon opposé sur le plan du dilemme cérébral-émotif, assume pleinement son côté super émotif. Dans les deux dernières années, j’ai beaucoup appris d’elle. Elle qui s’ouvre pleinement sans avoir peur de se faire juger pour ses états d’âme. Alors que j’ai toujours connecté avec mon côté intellectuel, elle connecte avec le coeur. Je vais vous dire la vérité: je l’ai jugée, et j’ai surtout été en total désaccord avec son idée que la vulnérabilité est une force. Pour moi, c’était un signe de faiblesse (pour moi, qui a été élevée à être forte, tout le temps). C’est elle qui m’a souvent encouragée à me livrer sur papier. À être plus humaine dans mes écrits.
Mais s’ouvrir vraiment prend un courage incroyable. C’est tough pas à peu près, surtout pour une cérébrale. Ça demande de puiser dans une zone de courage inexplorée. Mais, lire nos collaborateurs le faire allègrement, sur des sujets parfois tabous, m’a donné le courage de le faire. À un moment, tu dois sauter. T’ouvrir un peu, pas à pas. Lentement mais sûrement.
Et j’ai réalisé que ce type de courage est un processus irréversible qui peut changer ta vie complètement.
Révision: Josée Goupil