C'est ma vie qui déboule sur ces 398 marches. Toutes nos vies sont dans ces 398 marches. Le but: les gravir. À notre manière. À notre vitesse.
Viewing entries in
Expériences
Je vis avec un superhéros. Il ne porte pas de collants ni de cape. Il ne soulève pas de voitures. Mais tous les jours, il surmonte des défis dignes d’un surhumain. Ce superhéros, c’est mon fils Benjamin. Il est autiste.
On cherche souvent à attribuer des super pouvoirs aux autistes ; le syndrome « Rainman ». À première vue, Fiston n’a pas de don particulier. Musique, dessin, mémoire, mathématique ; rien de génial ne s’est manifesté jusqu’à maintenant. Son don exceptionnel est presque invisible ; c’est sa capacité de nous refléter notre propre état, comme un miroir.
On ne se rend pas toujours bien compte du stress qui nous habite. Mais Benjamin détecte le moindre signe de contrariété, il voit clairement ces moments où on n’est « pas tout-à-fait là », isolés du moment présent par des soucis parfois artificiels.
Ce don est très paradoxal puisque lui ne semble jamais « être là ». Mais cette forteresse apparente le protège contre le flot d’informations qui se rendent à son cerveau ; comme s’il était branché à un débit internet 10 fois plus puissant que le nôtre.
Dans ces moments de stress, il réagit. Son comportement change. Il devient à son tour irritable, il capte tout comme une éponge. Et son inconfort peut dégénérer en des crises incontrôlables. Alors, on devient hyper vigilant de son propre état ; on veut éviter cette escalade. Benjamin a le super pouvoir de révéler et d’encourager ce qu’il y a de meilleur en nous et de nous ramener dans l’instant présent.
Grâce à sa présence dans ma vie, j’ai développé une grande empathie, une capacité extrême à me mettre « à la place de l’autre ». Je dois le décoder. Je dois saisir les nuances très subtiles de ses émotions et de ses motivations dans un langage qui ne s’est jamais raffiné. Je dois parfois voyager dans un monde qui ne fait de sens que pour lui ; son imagination traverse parfois la frontière de notre réel. Et j’embarque avec lui.
Avec mon fils, j’ai appris la persévérance. Chaque soir, depuis qu’il est né, je l’ai bordé en lui disant « je t’aime ». Une mère espère le jour où un « je t’aime » réciproque sera verbalisé. Pour un enfant neurotypique (ça, c’est nous, les « normaux »), ce moment arrive vers 2 ou 3 ans. Chaque soir, j’ai espéré. J’ai répété. J’ai persévéré. Puis un soir comme les autres soirs, les mots ont illuminé la pénombre de sa chambre comme un feu d’artifice, une grande fête, une émotion intense. « Je t’aime maman ». Il avait 7 ans. Je vous raconte ici la plus grande et la plus significative victoire de ma vie (et je verse une petite larme chaque fois que j’évoque ce souvenir).
Parce que j’ai une vie active, que je suis entrepreneure et que je suis heureuse, on me dit souvent que je suis courageuse. Je ne pense pas l’être particulièrement. La vie nous envoie son lot de défis et de difficultés. Notre grand pouvoir, à tous, c’est de choisir comment ces défis pourront nous transformer.
Avril est le mois de l’autisme. Pour en savoir plus, visitez www.autismequebec.org
Révision: Josée Goupil
J’ai eu de nombreuses opportunités dans ce mois de mars. Bon, je l’avoue, en janvier, ma grande demande officielle à la vie était de rencontrer des gens extraordinaires. J’ai été servie, et surtout ce mois-ci.
J’ai par exemple, rencontré Joan Roch, un ultra-marathonien franco-québécois qui vient de publier son livre Ultra-ordinaire. Il m’a appris que des gens ordinaires pouvaient réaliser des choses extraordinaires, mais que pour faire ça, il fallait commencer quelque part et tout de suite. Pas dans 10 ans. Maintenant. Et que les grandes choses et les grands exploits se réalisent un pas à la fois. Sur le long terme, cela fait une différence!
Apprendre, ça sonne bien. Ça me dit que j’avance, que je chemine, que j’élargis mes horizons. Je crois même que c’est l’essentiel pour moi. Pas seulement d’accumuler les crédits, mais d’assimiler de nouvelles notions, de nouveaux concepts, des théories différentes. D’être en mesure de bien m’exprimer, de trouver les mots, d’élaborer des idées, d’être un esprit libre qui saura de mener sa barque à bon port.
Je suis sur les bancs d’école depuis un moment déjà. En fait, je n’ai pas encore lancé la serviette. D’un cours à l’autre, je vois l’horizon qui s’ouvre devant, les limites intellectuelles qui se repoussent, ma conception du monde qui évolue. Je découvre des passions, des intérêts en tous genres, je connecte avec les gens et les courants.
Oui, j’ai déjà souffert du sentiment d’infériorité de ne pas être allée à l’université… Ce que je voulais après mon DEC, c’était travailler, être dans la cours des grands, tout de suite et maintenant. Une fois dedans, la game n’était pas la même. On me parlait comme à une junior. Ouf que j’aimais pas ça… Et je me suis dit : « Ouin ? Bin je vais leur montrer ! » Et voilà, ma demande d’admission à l’université était envoyée. À partir de ce moment, j’ai travaillé dur. Avec une job à temps plein. En congé de maternité. Avec tout le reste. Mais d’un cours à l’autre, la même fierté. Le même oumph qui me permettait de continuer.
J’ai appris que la théorie, ce n’est pas tout. Les expériences comptent tout autant. Alors j’expérimente tous les jours. Les recettes, les lectures, les entraînements, les méthodes d’éducation des enfants… Mes découvertes, de l’une à l’autre, me guident. Mes échecs eux, me font me retrousser les manches. J’ai appris que je suis à la bonne place, au bon moment.
On m’a déjà demandé quelles valeurs je voulais léguer à ma fille. Encore aujourd’hui, quelques années de plus derrière moi, les mêmes valeurs me reviennent : indépendance et autonomie. Non, ce ne sont pas des valeurs innées. Mes apprentissages m’y ont mené. Pour moi, c’est ça la liberté. Je me souviens de Diane, super maman, qui révisait sa comptabilité sur la table de sa cuisine. Et bien cette image, je souhaite la léguer à mon Emma, qu’elle puisse s’en inspirer à son tour.
La vie et ses opportunités, on ne sait pas toujours où le chemin va nous mener. Je me présente Viviane , jeune professionnelle, qui veut tout, tout de suite.
J’ai toujours su que je serais en affaires un jour, mais quelle forme ça prendrait, je ne savais pas.
On pourrait dire que c’était ma première vision à haut niveau.
Il y a quelques jours de cela, je parlais à une nouvelle entrepreneuse qui me confia qu’elle et sa collègue éprouvaient beaucoup de difficulté à lancer de nouveaux services. “C’est comme si on attend toujours que ça soit parfait et qu’on ne se sent jamais assez prête.” Je me suis tellement reconnu en elle puisque je suis également une perfectionniste endurcie. Cependant, ce qui m’a aidé à (un peu) lâcher prise fut l’apprentissage d’une nouvelle langue, le Flamand, lors de mon séjour de 5 ans en Belgique. Au début, j’avais si peur de faire des erreurs que je ne parlais qu’en classe. Ceci faisait en sorte que je ne progressais pas. Lorsque je me suis aperçue que nos jumelles, de 4 ans à l’époque, parlaient mieux que moi, j’en ai eu marre et je me suis lancée à 100 km/h. Concrètement, en plus d’étudier, j’écoutais des émissions pour enfants en flamand, je parlais à des étrangers dans la rue (surtout à des retraités, car eux au moins, ils avaient tout le temps de me laisser finir mes phrases) et je faisais mes courses en parlant aux caissières en flamand. Faire quelque chose de nouveau, que ce soit d’apprendre une nouvelle langue ou de démarrer une entreprise, stresse tout le monde. Mais que faire lorsque vos craintes vous empêchent de réaliser vos rêves? Pour avancer, vous devez premièrement comprendre d’où proviennent vos appréhensions. Ensuite, demandez-vous ce qui va arriver si vous ne faites rien. Enfin, faites des pas de bébé.
J’ai toujours aimé les tatouages, les gros tattoo. Les manches complètes, les oeuvres d’arts sur le corps, des oeuvres qui signifient une étape, une expérience, un voyage, des valeurs. Coeur de Pirate, je la trouve magnifique avec ses tattoo.
Mais je me suis toujours dit que ça ne fitterait pas avec moi, une fille classique. Alors, je me disais qu’un jour je ferais le compromis d’un petit tattoo discret…
J’étais rempli de jugement envers moi-même. Alors que j’affirme publiquement être ouverte d’esprit et sans jugement.
Mais comment fait-on pour lâcher prise? Est-ce que quelqu’un sur cette terre pourrait prendre le temps de m’expliquer concrètement ce que ça veut dire?
Est-ce que ça veut dire abandonner? Laisser couler notre bateau? S’enfuir loin? Passer à autre chose? Accepter ce qui est sans frustration?
Je médite, je prie même parfois, je marche en forêt, je me répète souvent que ce qui doit être sera, etc.
De façon à la fois si naturelle et clichée, c’est arrivé quand j’ai partagé ma dernière publication sur Instagram. Tout ce qu’on a besoin, c’est d’l’amour. Sur ma photo, on voit le sapin illuminé, la bouille heureuse de ma belle Emma et les étincelles dans ses yeux. Ma petite à qui je donnerais tout. Celle qui donne un sens à ma vie et pour qui je me dépasse sans cesse. Emma qui, à 7 ans, a déjà la force qui lui fera déplacer des montagnes, force qui n’a rien de tranquille.
Mondialiser l’humanisation ou humaniser la mondialisation, un défi pour se mouiller.
Vous êtes qui, vous ?
Ce n’est plus un secret pour personne non plus par personne, tout s’affiche maintenant, peu importe où vous demeurez sur cette terre, ou presque. En plus de pouvoir suivre le rythme d’une ville et même d’un quartier de jour comme de nuit, il y a ces personnages, parfois étranges à vos yeux, avec lesquels vous pouvez désormais communiquer.
Bien-mal, gentil-mauvais, honnête-fraudeur, homme-vraiment? Femme-vraiment ? Mature-jeunot? Mais qui êtes-vous donc, l’étrangère qui m’abordez ou qui apparaissez dans ma caméra ?
Léchez bien ce timbre-poste pour le grand voyage !
Juste avant l’avènement d’Internet et des réseaux sociaux, la communication au-delà de l’Atlantique se faisait par courrier, par avion. Après avoir soigneusement plié les 3 ou 4 feuilles d’un papier à lettres choisi à votre image, c’est au bureau de poste le plus près que votre « tweet » était expédié dans une enveloppe au contour rouge et bleu identifiée « PAR AVION ». Si vous aviez eu la patience de calculer, au début des années 80, le nombre de secondes avant que les premiers mots de votre missive ne soient lus par votre correspondant, c’est un chiffre approximatif de 259 200 que vous auriez obtenu. N’oubliez pas de multiplier par 2 pour lire sa réponse, si bien sûr votre interlocuteur répond le même jour. Et le prix pour faire voyager votre message? Deux euros français pour une enveloppe standard. Aujourd’hui, j’envoie un message en 30 secondes, je reçois facilement la réponse aussi en 30 secondes et ça n’a pas de prix pour changer de vie.
J’en avais l’eau à la bouche
L’eau, notre sujet de conversation.L’eau, la division de nos territoires. L’eau comme dans apporter de l’eau au moulin, nager entre deux eaux et naviguer en eaux troubles pour finalement me jeter à l’eau et être heureuse comme un poisson dans l’eau.
Tièdes, chaudes, froides sont les émotions propres à l’eau. Des jours, on se refroidit, des jours on est confortable et parfois, on hésite. L’important est de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain.
J’ai bu ses paroles pendant 10 jours, j’étais submergée par son enseignement, mais j’ai étanché ma soif. Sonia Rochel-Krief, créatrice du Thalasso Bain Bébé, a traversé l’océan et a jeté l’ancre au Québec le 10 juin 2014. Nous sommes comme des jumeaux de l’eau, nous ramons dans la même direction et nous profitons de la vague pour surfer sur nos rêves. Entre nous, le timbre-poste c’est pour le plaisir du colis-souvenir… by plane.
Révision: Josée Goupil
À quoi ressemblera la femme alpha de demain? C'est à elle de nous le dire! De plus en plus d'emphase est mise sur l'entreprenariat et le leadership au féminin, et donc plusieurs activités sont mises en branle pour promouvoir le tout. Un bon exemple de ce type d'activité: Galmbition Québec, qui avait lieu le 24 novembre et ce pour la 4e année.
Glambition Québec est un événement qui vise à sensibiliser les jeunes filles (15 à 17 ans) de la grande région de Québec, de Portneuf à Charlevoix, à la culture entrepreneuriale par le biais d’ateliers animés par des entrepreneures captivantes et engagées auprès de la relève.
Mes étudiantes de sec. 4 ont participé à cette belle journée dans le cadre de mon cours de sensibilisation en entrepreneuriat, au Sémaire des Pères Maristes.
Voici donc leur superbes réflexions sur l’avenir des femmes entrepreneurs!
Je perçois mon rôle en tant que femme dans la future génération d’entrepreneurs comme une personne qui pourra faire une différence et changer les choses en apportant du nouveau! Ce qui m’intéresse beaucoup c’est de pouvoir être fière de ce que j’aurai accompli. Je pourrai réaliser mes rêves et pouvoir dire que j’ai TOUT accompli! Victoria Couture (16 ans)
Mon rôle en tant que future entrepreneur débute maintenant, car je suis intéressée à faire mon propre emploi. J’aime faire des vidéos et faire découvrir aux autres de nouvelles choses. J’espère que ma passion pour le vidéo me permettra de créer ma propre entreprise et ainsi devenir une femme entrepreneure. Luisa Real (16 ans)
En tant que femme de la future génération, j’espère pouvoir changer le monde à ma manière, car le futur nous appartient! Marie Savard (15 ans)
Peu de femmes sont entrepreneures. Je crois que toutes les femmes qui veulent le devenir, peuvent avoir de l’influence dans la société. Pour ma part, cette activité m’a ouvert des horizons. Une partie de moi s’intéresse de plus en plus à l’entrepreneuriat grâce à Glambitiom. Laurence Bélanger (15 ans)
J’ai appris à assumer mes choix et à ouvrir mon cœur à ce que j’aime dans la vie. Il est important pour une entrepreneure de s’assumer comme femme. Le monde des affaires est dirigé par de nombreux hommes et peu de femmes, il faut égaliser le tout dans le future. Cassandra Robichaud (15 ans)
Ce que je retiens de ma journée à Glambition : Que le métier d’entrepreneur est plus accessible que je ne le pensais, il faut juste persévérer. Zoé Brocard (16 ans)
J’ai perçu que les femmes ont autant de place en entrepreneuriat que les hommes. Mon rôle est donc d’en apprendre d’avantage sur ce sujet, pour ensuite savoir si moi aussi je désire devenir entrepreneure. Gabrielle Lehoux (15 ans)
Je pense que les femmes seront de plus en plus présentes dans le monde entrepreneurial. Cette journée à Glambition m’a donné envie de m’impliquer et de faire bouger les choses dans le monde entrepreneurial! Andréanne Gauthier (15 ans)
Nos traditions familiales étaient profondément ancrées, et rien ou presque ne nous y aurait fait déroger (on les a même transportées jusqu’en Afrique!).
D’aussi loin que je me souvienne, personne ne m’a enseigné l’amour. Ni mon père, ni ma mère, ni les deux ou trois cours de sexualité auxquels j’ai assisté au secondaire. On ne parlait pas de sexe; on parlait de contraception, ou encore du côté technique, voire biologique, de la « chose ». Le malaise était palpable, du prof aux élèves : pendant que les uns ricanaient, se croyant très connaissants en la matière (tant qu’à moi, ils ne faisaient que feindre par orgueil, habitude qui - entre vous et moi - s’est perpétuée dans le temps), les autres rougissaient jusqu’à la racine des cheveux. Quant au prof, elle tentait tant bien que mal de maintenir la discipline dans ce chaos, tout en se questionnant en secret, j’en suis sûre, sur sa propre sexualité.
J’ai donc appris par moi-même, ou plutôt avec mon premier « partenaire » qui était intoxiqué au moment de s’exercer. Oui, c’est dans cet « univers » que j’ai appris… pas grand-chose d’utile. En fait, la gamine que j’étais en apprenait des choses, par contre pas très catholiques. J’ai enregistré, du haut de mes 14 ans, qu’il fallait être « cochonne » et « open », sinon je n’étais pas digne d’intérêt. J’ai appris que j’avais des avantages puissants: de gros seins, un beau « cul » et un corps mince et proportionnel. 36-24-36. Mon visage et mes yeux par contre, ne m’étaient d’aucune utilité. Ni même mon coeur ou mes mots. Pas plus que mon intelligence ou mon univers intérieur. Ça n’intéressait personne. Surtout pas mon « chum ». Et je vous épargne les cris de mon coeur, que j’étouffais sans vergogne, les jugeant enfantins et tout droit sortis du film de Cendrillon.
Mon « chum » de l’époque, quant à lui, apprenait dans les films XXX qu’il écoutait en cachette à Super Écran (ses parents étaient riches, son père absent et sa mère alcoolique). Il fantasmait de me voir exécuter les mêmes prouesses que la blonde aux gros seins avec des lèvres pulpeuses. Alors j’ai appris à trouver ça hot d’être une apprentie. Il paraît que c’était sexy, parce que derrière mes lunettes et mon style de fille sérieuse et intellectuelle, on me comparait facilement à une secrétaire - ou bibliothécaire, c’est selon - « cochonne » qui était avide de sexe torride dans ses temps libres. Ça attirait beaucoup l’attention. On m’a même surnommée « Jessica Rabbit » dans mon album de finissants, à cause de mes courbes fantasmagoriques. Mais le pire, c’est que j’en étais fière.
Alors j’ai « acté », longtemps, la chose. Jusqu’au jour où j’ai rencontré un extra-terrestre. Un gars qui, de toute évidence, n’avait pas eu Super Écran comme école. Lui, il voulait m’entendre, m’écouter, me regarder dans les yeux. Il était si respectueux et doux qu’il m’a déstabilisé. Je le trouvais « plate », trop fin. Pouvez-vous croire!? Mais heureusement, avant que je ne décide de prendre mes jambes à mon cou par orgueil (parce que oui, je n’avais JAMAIS appris à faire l’amour, alors je me sentais incompétente), il a eu le temps de m’apprendre la douceur et la sensualité. Je lui en suis encore aujourd’hui reconnaissante.
N’empêche qu’il m’a fallu des années avant de défaire les « patterns » que j’avais appris dans mes débuts. DES ANNÉES! Des années avant de comprendre que le sexe, c’est beau, même le « sale », tant que l’on s’aime. Que mon corps inclus ma tête et mon coeur, et que je dois les considérer et les écouter. Que m’ouvrir à un homme est un cadeau et que je dois m’apprivoiser et l’apprivoiser lui. Mais la plus grosse épreuve a été pour moi de comprendre que c’était facile d’ouvrir les jambes, mais pas mon coeur, ni mon âme. Pourtant, ça devrait être les PREMIÈRES portes d’entrée…
Alors moi, la maman d’aujourd’hui, j’ai parlé sexe avec ma fille dès l’âge de 10 ans. J’ai (oui, oui) utilisé les mots ; orgasmes, clitoris, pénis, respect, amour, séduction, masturbation, plaisir, coeur, yeux, sentiment et sexe dans la même heure. Je lui ai dit que les gars sont généralement de gros malhabiles mal informés et maladroits. Je lui ai dit que ses gros seins et son beau « cul » feraient tourner des têtes, même celles de certains de ses profs. Mais je lui ai aussi dit qu’elle était beaucoup plus qu’un corps. Je lui ai dit la vérité, aussi crue et sans pudeur que j’ai pu. Je lui ai suggéré d’apprivoiser sa sexualité avec un gars avec qui elle se sentira en confiance, un gars qui la regardera dans les yeux, et qu’elle regardera à son tour, jusqu’à ce qu’un bien-être envahisse et mouille son corps.
Le sexe, c’est encore caché. On est une belle société de malhabiles ricaneurs qui pètent souvent plus haut que le trou en la matière, qui en parlent sans « fausse » pudeur, qui se croit ouverte et mature. Pourtant, quand je la regarde, notre chère société, je revois le même portrait que dans ma classe de secondaire. À qui la faute? À mon premier mec qui n’avait pas plus appris que moi? Non. À son père qui a trompé sa mère en cachette avec les d’autres femmes? Non. Mon humble avis, c’est la faute du tabou. Point final.
Alors, parlons sexe. Et parlons d’amour. Cessons de nous taire. Osons la vérité, aussi crue soit-elle.
Révision: Josée Goupil
La Revengeance des duchesses tiendra sa 7e édition du 28 janvier au 12 février 2016. Aujourd’hui et jusqu’au 22 novembre 2015, vous pouvez aller remplir le formulaire pour soumettre votre candidature (de 18 à 118 ans).
Mais c’est quoi la Revengeance des duchesses?
La Revengeance des duchesses est née en 2010, d’un concept de Marjorie Champagne et François Mercier, qui en avaient assez du côté mercantile et plastique des duchesses du Carnaval d’autrefois (1955 à 1996).
Dans un élan de nostalgie et en grands passionnés du Carnaval, ils inventèrent la Revengeance. Ils trouvaient que le concours de duchesses traditionnel ne permettait pas de s’exprimer et de montrer qui étaient réellement les femmes de 2010. Alors ils ont imaginé un concours de duchesses qui permet aux femmes de s’exprimer dans un blogue, que ce soit artistiquement (performances devant public, création de vidéos, peintures, tricot, broderie, chant, musique, etc.) ou intellectuellement (reportages, poèmes, interviews, articles sur le patrimoine culturel et architectural).
Le but étant de montrer la duchesse de façon authentique et de faire ressortir ses talents, ses idées, tout en lui permettant de rester fidèle à elle-même.
Voici quelques vidéos pour vous convaincre :
La reine de Saint-Roch 2014 : St-Roch City, Franie-Eléonore Bernier
La duchesse de Limoilou 2013, Catherine Desroches-Lapointe
Le projet photo de la duchesse de la Colline Parlementaire 2013, Claudine Boucher
Dans un autre ordre d’idées, ils voulaient aussi ramener la fête près des gens. Ainsi, le duché a été remplacé par le quartier. L’image, par le contenu. Le Bal de la reine, par le blogue.
Et, avec lui, la Revengeance. Un mot qui n’existe pas. Un mot qui allie l’humour et l’idée de réinventer ce qui leur avait été proposé, jadis.
Une idée qui réunit des femmes. Mais qui ramène aussi l’esprit carnavalesque dans les quartiers. Dans leurs rues. Et surtout dans le cœur des citoyens.
Les années suivantes, des femmes de Québec de 18 à 118 ans ont répondu à l’appel (un homme par édition est choisi). Créant dans leur sillon un grand réseau féminin où chacune s’épanouit, grandit au contact des autres. De nouvelles amitiés se créent au fil des années…
Au fil des éditions, la Revengeance a continué d’évoluer : des hommes duchesses ainsi que des activités pour faire la fête ou pour la famille.
Par exemple l’exposition d’œuvres d’arts sur crazy carpet pendant la durée du Carnaval au Musée national des beaux-arts du Québec, a eu beaucoup de succès l’an dernier.
Puis, en 2011, une OBNL a été formé pour produire l’événement : Diadème. Aujourd’hui, elle rassemble plus de 50 membres et un conseil d’administration formé de 8 bénévoles et de ses comités.
En 2013, j’ai participé à la Revengeance des duchesses en tant que duchesse de Sillery après avoir vécu une année difficile. Cette plate-forme numérique, cette organisation, est allée chercher un côté de moi qui ne demandait qu’à se faire réveiller.
Alors qu’attendez-vous pour participer? L’artiste et la journaliste qui sommeillent en vous ont besoin d’un événement comme celui-ci pour s’exprimer!
Révision Sophie Martineau
Crédit Photo : Auteur: M.N. Bazin, Commanditaire: Office du Film du Québec, Référence: Archives nationales du Québec, à Québec Fonds E6, S7, 580-59, Responsable: Stéphane Fontaine , Numéro d'image: 2234
Nous sommes à l’été 2006. Je visite un B & B sympathique à Mount Eden, près de Auckland, et je tombe en amour avec la Nouvelle-Zélande. Malheureusement, je suis dans le pays des kiwis pour quelques jours seulement puisque ma destination finale sera Sydney pour étudier un semestre à l'University of Technology. J'ai 23 ans à l'époque, l'âge parfait pour profiter de trois mois à l'étranger pour découvrir ce que l'Océanie a à offrir, mais on dirait que je suis incapable de me laisser aller.
Des défis, il y en aura toujours. Des petits, des grands, des plaisants qui font tripper et ceux qui nous font peur ou pleurer. Il y a aussi ceux que l’on s’impose et ceux qui nous sont imposés. Mais nous en avons tous un en commun, soit celui de réaliser nos rêves à la hauteur de nos ambitions.
Samedi le 10 octobre prochain, j’entreprends un défi dont les mots clés sont trippant, rêve et ambition (rires). Je vous explique.
J’ai commencé à avoir l’idée de combiner photographie et voyage il y a déjà un bon moment. Au fil du temps la vie m’a fournie des clés (je les cherchais aussi), jusqu’à ce que je vois une synchronicité évidente s’installer. J’ai donc accepté cette opportunité de concrétiser la combinaison de mes idées et de mes rêves et j’ai créé le projet « People in my lense ».
Le concept est simple et inspiré de Humans of New York que l'on aime tant. Ma caméra à la main je parcourrai des territoires pour vous les présenter à ma façon. Au travers ma lentille vous verrez les gens, les paysages, la vie. Ce projet est fait de portraits, de regards, de gens uniques que je rencontrerai sur ma route. Je logerai chez l'habitant, dans les campings et quelques hôtels.
Pour moi, « People in my lense » c'est la vie, le brut et le vrai, c'est le présent comme je le rencontrerai.
Le 10 octobre débutera donc le premier défi d'une série qui ira au fil du temps, comme la vie me le permettra. Suivez-moi pour le Canada, un beau clin d'oeil à ce pays en cette période d’élections fédérales.
Vous pouvez me suivre via
Pour en parler : #PIMLCanada
Crédit Photo : Stéphane Audet
Avez-vous déjà remarqué à quel point le temps passe vite?
Souvent, on met plein de choses à notre «TO DO list» … Pis on capote, car plus on en fait, plus on en rajoute.
Tout ce qu’on sait… C’est que nous courons encore après le temps qui passe en quête de réussir à tout faire à temps…
À temps de quoi?
Nous sommes nos propres barrières. Trop souvent, on se met des «DEADLINES» qui nous sont propres. On se met de la pression quand il n’y en a pas, mais c’est comme ça que nous avançons, un stress à la fois. En fait, c’est une façon de s’occuper et de ne pas simplement être. On fuit peut-être le temps qui passe ou notre qui temps qui passe… Qui sait?
Le temps, c’est notre bien le plus précieux, on s’en rend compte quand on court et on le sait aussi quand on prend notre temps.
D’un autre côté, quand nous avons du temps… AH! le temps...
On a tellement peur de le perdre, de s'ennuyer, de manquer quelque chose ailleurs.
Pas facile notre paradoxe humain!
Alors quand on sait que nous avons le temps de prendre notre temps pour faire les petites choses que nous souhaitons faire… On tombe ainsi dans une zone de calme… On peut faire les choses, mais les faire de façon plus inspirée, moins forcée, plus naturelle et au moment qui nous semble opportun. Ainsi, nous avons de nouvelles idées, de nouvelles inspirations et on se rend compte qu’en pensant juste à «être», les perspectives changent.
Ce sont les expériences qui nous font comprendre et vivre différemment.
J’ai eu la chance de vivre un séjour plus qu’enrichissant au sommet du Québec, dans notre Grand Nord québécois: une semaine à Kuujjuaq.
Moi qui suis fervente de découvrir de nouvelles cultures et de vivre de nouvelles expériences, je ne pouvais que dire oui à mon amie Marie-Hélène Caron lorsqu’elle m’a invité à partager son quotidien.
J’étais fébrile à l’idée de visiter cette partie du Québec que trop peu de gens auront la chance de visiter. Je suis privilégiée.
Dans ma préparation, j’apporte des vêtements chauds (bien sûr!), beaucoup de lecture ainsi que mon ordinateur pour avancer mes dossiers, continuer mes suivis et écrire… Car je ne prends justement pas assez le temps avec cette fameuse liste «TO DO» de la vie quotidienne.
Je me dis: «Enfin une semaine pour moi, profiter de la vie, faire de la randonnée, découvrir la culture Inuit et surtout me mettre à jour dans ma créativité, dans un lieu calme»… J’avais oublié à quel point être là, ici, maintenant, faisait du bien, mais que j’étais encore sous l’effet de la vie rapide de la ville.
J’ai vite saisi qu’oups! la vie ici n’est pas nécessairement ce que nous prévoyons. La vie au Nord se vit au gré des humeurs de mère Nature et de ses habitants. On ne choisit pas nécessairement qu’est-ce qu’on fait et quand.
Nous avions beaucoup de projets pour cette semaine à venir, plein de potentiel à découvrir… Chaque projet, tour à tour, a été reporté. Par exemple:
1- Faire du camping: beaucoup trop pluvieux et instable pour une première expérience en camping d’hiver, et nous n’avions pas d’armes!
2- Faire un feu pour apprécier les aurores boréales: toujours nuageux en soirée ou simplement trop pluvieux, même si le soleil était des nôtres en plein jour;
3- Prévoir une activité traditionnelle avec une famille locale: à la dernière minute, changement de plan. On reporte le tout à 24 heures plus tard. Le lendemain? Un léger délai d’une heure pour gestion d’un trouble familial. Ici, on comprend que peu importe la façon dont on s’y prend pour réaliser un projet, l’important est le résultat final!
5- Essayer d’avancer des dossiers: parfois difficile avec Internet qui fait des siennes;
6- Communiquer sans réseau cellulaire: si on n’est pas à domicile, on ne peut pas communiquer. Il faut simplement attendre et se rejoindre. On travaille notre patience et une meilleure communication;
7- Avoir bien des ambitions: mais l’air du Nord nous a tellement fait du bien que la fatigue se fait trop forte.
Après tout, on ne peut rien y faire…
Bref, ici, j’apprends à vivre ma vie à la demi-heure.
Merci pour ces moments présents et plaisants…
J’espère revenir des pays d’en haut avec cet apprentissage au creux de mon coeur.
Viviane
Crédit Photo : Jean-Philippe Dubois
Un samedi après-midi d’avril en 2014, j’ai rendez-vous à Québec pour mon premier Dreamclass. Invités par Geneviève Young à venir partager notre rêve, on m’avait expliqué qu’un Dreamclass, c’est l’occasion unique de pouvoir LE dire HAUT et FORT à plus de 100 personnes et que quelqu’un dans la salle me tendrait certainement la main pour m’accompagner vers sa réalisation. Arrivée seule, je reconnais quelques figures de la région, mais je ne connais pas leur histoire. Assignée au hasard à une table, mes premiers contacts de la journée se révèlent être avec des personnes attentionnées et enthousiastes. Un jeu de société, c’est bien ça : j’ai l’impression de me retrouver dans un grand ENJEU de société et moi qui suis une adepte de ce type de plaisir, je lance les dés. Fébrile, enjouée, amusée, excitée pendant plus de 3 heures à écouter et à me livrer.
Vous connaissez cette sensation d’être porté par la vague? Cette sensation de légèreté, de facilité et de lâcher-prise? Les dauphins utilisent ce moyen afin de se propulser sur l’eau et ainsi, arriver à destination sans être exténués. Ils nagent dans le sillon laissé par les membres de leur clan ou celui d’un bateau et les bébés, pendant quelques années dans celui de leur mère. Imaginez une vague d’amour qui déferle sur moi, des invitations à surfer aussi longtemps que j’en aurai envie. C’est moi qui crois rêver !
La loi de l’attraction est vraiment l’effet boomerang. Chaque pensée et chaque chose que l’on dit reviennent à leur émetteur. Vous diffusez en permanence des pensées et des émotions : c'est l'action. Ce qui vous revient, c'est la réaction. Vous êtes comme un aimant. Vous attirez à vous ce que vous pensez et ressentez. Ce qui veut dire que tout ce que vous pensez vous revient invariablement, tel un boomerang! Si, par exemple, vos pensées et vos sentiments envers la vie sont remplis d'amour, d'abondance et de joie, c’est exactement ce que vous récolterez de la vie.
L’effet boomerang nous invite donc à entourer notre vie de personnes, de conditions et d’environnements favorables à la vie que nous désirons réellement accueillir. On récolte vraiment tout ce que l’on pense et fait avec ses pensées.
Melki Rish
Et c’est quoi ce fameux rêve ?
Je le porte en moi et il m’accompagne tous les jours depuis plusieurs mois. Il occupe mes pensées même dans mon sommeil. Parfois, il est paisible, tout est calme, rien ne bouge. Parfois, il s’agite un peu et je peux sentir qu’il s’étire, qu’il réclame de l’espace, un peu plus. Je le sens et ressens, il ne pourra demeurer encore longtemps à l’intérieur. Il devra voir le jour, la lumière.
Mais enfin, c’est quoi ? Recevoir l’enseignement de celle que j’appelle affectueusement la Fée des bébés pour offrir, à travers le Québec, un bain bonheur au nouveau-né et à ses parents: le Thalasso Bain Bébé par Sonia Rochel-Krief. Elle vit de l’autre côté de l’océan et a eu l’occasion de faire de la formation dans les maternités privées en France, jamais grand public, encore moins en Amérique du Nord. Avec le temps, nous apprenons à nous connaître via Skype, à partager sur notre rêve commun et à espérer le réaliser un jour. L’entretien de sereines pensées pour ce projet a créé un ancrage définitif. Il suffit de lancer le boomerang. Cette journée d’avril 2014, les quelques premières contractions ressenties étaient bien réelles. Le projet a vu le jour en juin, le rêve devenu réalité. Eh oui, j’ai pleuré de joie !
OSEZ vous livrer sans retenue pour que la force du groupe vous soulève. De parfaits inconnus qui souhaitent vous accompagner vers le succès, seulement parce que vous avez partagé votre rêve? Et ils n’exigent rien de vous? Ils n’ont aucune attente? Ils ne sont pas dans mes rêves, ils existent réellement. Cet événement m’a secouée, un lien d’amour s’est créé à vie avec les Geneviève Young, Joelle Boutin, Patricia Dubé, Mireille Lévesque, Andrée Trempe, Sylvain Roy, Denis Caron et bien d’autres. Je ressens la même intention des Vivianne Graillon, Raphaelle-Ann Samson, Brian Dubord, Anne Lemieux, Ghyslaine Litière, Sarah Baribeau, Christine Marcotte, Mélissa Veilleux et bien d’autres à venir dans ma vie.
Donnez au suivant et vous n’y perdez jamais, promis !
RÉVISION Josée Goupil
Vous êtes en affaires, vous travaillez sur un projet, organisez un événement, vous êtes passionné… Toutefois, certaines personnes, certaines situations, viendront y mettre une ombre au tableau et feront en sorte, volontairement ou non, que des embûches se retrouveront sur votre parcours.
À cet effet, bien qu’empreints d’un réalisme brut, voire même d‘un négativisme qui clash un peu avec la majorité des billets mis en ligne sur ce blogue, les 15 points suivants sont tirés de différentes expériences et vous sont livrés pour consommation immédiate.
La course de trail rejoint profondément mon côté underdog et badass (voir définitions plus bas), mon côté let’s be free and explore the world et mon désir profond de me dépasser et d’atteindre mon plein potentiel, et ce même si je dois en souffrir.
Mais surtout, il touche à ma conviction profonde qu’on a tous, à un moment ou à un autre dans la vie, droit à une seconde chance, même quand on est un badass baveux comme Lance Armstrong.