Pourquoi est-ce parfois si difficile d’être créatif, d’avoir l’illumination avec un grand « i » ? Plusieurs raisons peuvent en être la cause comme cette célèbre procrastination ou cet imposant et de plus en plus populaire horaire ultra chargé de vie. Mais est-ce vraiment eux qui bloquent l’émergence de nos idées ? Et si c’était nous-mêmes qui en étions la cause ou plutôt cette ennemie publique no 1 : la peur ? Oui oui, la peur !
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On se dit tout
Vous me direz que c'est merveilleux et très utile d'avoir de l'imagination mais comme dans toute chose, trop c'est comme pas assez!
Ca commence toujours par un regard, un regard qu’on échange pour voir si c’est le bon moment....
Des premières fois, on en vit plusieurs dans une vie. Certaines sont plus marquantes que d’autres, il est vrai. On les espère, on les anticipe, on s’y prépare. Les attentes sont élevées, le risque de déception tout autant.
Cette première fois, j’y ai longuement pensé. Je l’ai beaucoup désirée. Souvent repoussée. Combien de scénarios ai-je élaboré, seule avec moi-même, dans la douce intimité de mon imagination. L’occasion s’est déjà présentée, certes, je l’ai presque saisie, mais l’ai laissée passer.
Un jour pourtant, j’étais prête. La vie avait mis sur ma route les éléments déclencheurs pour me pousser vers l’action, les personnes inspirantes pour m’abandonner, enfin! Non pas qu’il y ait un âge pour s’y mettre, mais disons que je sentais qu’il était temps. J’avais assez attendu, assez dit que j’en avais envie, que cela me manquait, que « pourquoi les autres et pas moi?! »
J’avais tout planifié : musique de circonstance, éclairage tamisé, confort absolu. Tout s’est déroulé naturellement, sans gêne ni complexes. À tâtons au début, on avance, on recule, on ne sait pas trop quelle direction prendre. On hésite, on prend son temps, on a peur de se tromper. Puis on comprend qu’il n’y a pas un chemin unique pour arriver à bon port, et que le voyage est tout aussi agréable que la destination. Alors on laisse le cœur et l’âme s’exprimer et c’est magique. Ça vient tout seul, ça coule de source. On prend de l’assurance, on ose, on explore, quoique parfois maladroitement. On en rit. Car, ici comme ailleurs, mieux vaut laisser son ego au vestiaire et éviter de se prendre au sérieux.
Cette première fois s’est déroulée totalement différemment de ce que j’avais imaginé. Pourtant, si je pouvais la refaire, je ne changerais rien. Elle a été parfaite dans sa simplicité et son authenticité. Le danger qui me guette depuis, c’est de devenir accro! Je me doutais bien que j’aimerais ça, mais une fois qu’on a franchi le pas de la première fois, on ne peut plus se cacher derrière la futile excuse du « oui, mais j’ai jamais fait ça, moi! Qu’est-ce qui dit que j’en suis capable?! Et puis, qu’est-ce que les gens vont dire?!»
Cette première fois, tant désirée, m’a comblée. La satisfaction ressentie à son achèvement est difficile à décrire, mais si douce à savourer. Elle m’a donné l’envie de recommencer, c’est vrai, mais surtout, elle m’a démontré que, moi aussi, j’en étais capable. J’envisage déjà la prochaine fois! Avec la répétition et l’expérience qui en découle, j’espère devenir plus audacieuse, m’aventurer dans des territoires inconnus, oser me dévoiler petit à petit, laisser tomber ma pudeur pour me livrer toujours un peu plus.
Ceci était ma première fois… à la rédaction d’un billet pour Femmes Alpha. Et vous, votre première fois?
Révision: Josée Goupil
« SEXE ». Ce mot fait rougir, souvent c’est tabou. Il fait fantasmer la majorité des gens, surtout à l’approche des fêtes de Noël, où chacun attend avec impatience la petite anecdote de l’année : le petit flirt, le baiser volé, les regards lumineux, la blague sexiste, les gestes rapprochés… et j’en passe. Oui, tout le monde a un petit sourire en coin quand on aborde le sujet. Tout le monde souhaite être victime de Cupidon : 10 à 30 pourcent des personnes feraient leur rencontre amoureuse sur le lieu de travail. Ça en fait fantasmer plus d’un (avec le temps que l’on passe au travail, c’est quand même un beau site de rencontre, non?). On peut en conclure que le cerveau émotionnel fonctionne même au travail. Qui n’a jamais éprouvé du désir pour sa PDG, son patron, sa collègue, la nouvelle recrue, le stagiaire? C’est un peu normal aussi, car on passe plus de temps dans notre sphère professionnelle que personnelle.
Or, il y a des personnes qui sourient beaucoup moins dès l’annonce de ce thème. Travaillant dans les organisations, ayant fait plusieurs interventions au niveau du climat de travail, j’ai eu accès à certains témoignages bouleversants et touchants. Certaines personnes ont malheureusement goûté aux blagues déplacées, comme c’est dans le cas d’un policier se sentant obligé de rire aux blagues sur les homosexuels alors, qu’il était lui-même gai. Il se sentait obligé de rire afin de faire partie de l’équipe. Une secrétaire devant écouter son gestionnaire lui répéter qu’il était mieux que son mari et qu’il ne comprenait pas pourquoi elle restait avec un tel homme, alors que lui avait beaucoup mieux à lui proposer (geste à l’appui). Cette adjointe fut tellement bouleversée qu’elle en fut traumatisée jusque dans sa bulle d’intimité. Une professeure d’université se faisant interpeller par quelques étudiants avec des propos du style : « t’es bonne Madame ». Un infirmier n’ayant plus de bulle personnelle en se faisant quotidiennement pincer les fesses par ses collègues. Il me témoignait en détresse : « puis-je être le seul à déterminer qui va toucher mes fesses? ». Une formatrice subissant des blagues sexistes lors d’une conférence et que toutes les personnes présentes dans la salle rient à ces blagues du style : « je te connais-toi, je t’ai vue hier au bar de danseuses ».
Marie-France Hirigoyen affirme que « pour humilier, on vise l’intimité et quoi de plus intime que le sexe? ». Certains exemples, cités pour haut, peuvent faire penser à du harcèlement ou du moins à ses prémisses. Toutefois, sachez que toute situation de harcèlement a commencé par des comportements inadéquats et d’incivilité. Bien souvent les gens témoins de ces situations les ont laissé faire, et ont en même rit.
S’il vous plaît, quand vous pensez que des propos ou gestes sont inadéquats ne fermez pas les yeux, ne vous taisez pas et ne faites pas semblant de rien n’avoir entendu. On sait que si des témoins interviennent les personnes inappropriées cessent leurs actions.
Voilà le côté beaucoup moins glamour du sexe au travail : 332 plaintes de harcèlement sexuel ont été déposées à la Commission canadienne des droits de la personne de 2007 à 2012. C’est 332 plaintes déposées, mais combien de personnes n’osent pas se rendre à ce stade? Et ne laissez pas la loi de l’omerta prendre le pouvoir dans nos organisations. Alors, agissez!
Révision: Josée Goupil
Les idées, les réflexions, les critiques, les projets, la liste d'épicerie, l'horaire familial, un melting-pot de pensées oppressives se mettent en branle chaque nuit me gardant soit éveillée ou en constant mouvement dans mon sommeil
Arrête de me dire que je suis belle (non n’arrête pas surtout). Je suis toute pétée par en dedans pis je me sens comme de la marde.
Mon sommet…
L’image de mon sommet s’est raffinée avec le temps, mais de mémoire, la montagne a toujours été de taille. Le genre de montagne avec les neiges éternelles. Le genre d’histoire d’une vie.
Drôle de timing, je viens d’aller voir le film Everest, parlant de sommet… Ouin. Bin c’est le genre de film qui au sens figuré (et je dirais que le sens propre s’applique aussi ici) me fait réfléchir aux efforts déployés, aux sacrifices ponctuels et constats étonnants auxquels on arrive en cours d’aventure. Le défi dans tout ça, s’est de s’écouter et de respecter ses limites.Quoique dans le cas contraire, l’apprentissage est tout autre. La clé, c’est de se relever et de continuer.
Avec les années, j’ai appris à fixer et atteindre mes objectifs de vie, mais aussi à repousser mes limites. Ce doit être mon plus beau cadeau « à moi de moi ». J’ai d’ailleurs commencé à faire fi de mes limites physiques. Là aussi, j’ai toujours aspiré à plus. Dans toutes les réussites et dans tous les « sorry, try again », les leçons se sont transposées à mes défis intellectuels et spirituels. Bin oui, j’ai appris à respirer. Parce que bien respirer, c’est le départ de la vie, aussi bien qu’au sens figuré qu’au sens propre.
Le sens figuré et le sens propre... Avant, je les départageais. Maintenant, je les intègre, je me crée mes propres métaphores sur la vie et je les note dans mon précieux journal de bord. Je me relie souvent pour m’en rappeler. Dans ce temps-là, je sens que je me concentre sur l’essentiel, sur mon moment présent, que je reste dans le chemin que j’ai choisi.
Par-dessus tout, je dois avoir une connexion particulière avec les montagnes et les sommets. Ce doit être ce qui me rend si zen quand je les cours ou je les skie. Dans les pistes comme dans mon ascension vers le sommet, les moments s’additionnent. Des fois, j’avance pendant des kilomètres, des fois, faut y aller une minute à la fois. Parfois, je rencontre des plateaux. Une fois reposée, je continue. Je passe aussi à travers les saisons : la douceur de l’été, le « crisp air » du bel automne, les rigueurs de l’hiver et les promesses du printemps. À travers tout ça, je chemine et je me forge le caractère. J’essaie de voir le verre à moitié plein. Je veux être une meilleure personne.
Humm. Zen, la fille. L’écriture, c’est pas mal mon genre de rencontre au sommet. ;)
Dans les dernières années, notre vie d’individu nous a fait investir nos AirNergies sur différents projets (d'entreprise, entre autres!). Nous avons un peu, beaucoup étiré le budget (financier aussi, d’ailleurs!). C’est dans ces moments que bien négocier et valoriser chaque AirNergie devient important.
Il a le dos large, le temps, de ces temps là! "J'ai pas le temps!" On dirait que j'entends juste ça, constamment. J'en ai ras le pompon! Pus capable! Voici quelques conseils pour toi, le "manqueux" de temps.
Dans mon enfance, tu semblais TOUT SAVOIR. Tu avais réponse à tout! Ton départ m’a appris le deuil. Le vrai. Ton absence m’a laissé sans réponses sur ce sujet. Mais malgré tout j’ai surmonté cette épreuve.
Oui, je sais le titre n’est pas ultra ‘catchy’. Mais j'ai envie de vous parler de course, de mental et d'entrepreunariat.
Dimanche je vais courir 25 km dans le bois. Oui, 25 (il paraît que ça correspond à environ 30-35 km sur route...ouf).
Croyez-vous que notre vie nous a choisis ? Que tout est déjà planifié ? Croyez-vous au desti? J’y croyais avant ! Avant que je reprogramme ce dont j’imaginais qu’elle avait choisi pour moi.
La fascinante quête de mon sens m’a apporté les réponses lorsque j’ai décidé de choisir ma vie à mon tour et en être responsable, chaque jour.
Certains moments méritent d’être vécus en groupe, mais c’est tout aussi important d’apprécier le temps passé avec soi-même. Cette pause permet de prendre conscience de qui nous sommes vraiment en tant qu’individu et de ne pas se définir à travers les autres.
J’aime travailler seule, pour la simple et bonne raison que je manque carrément de patience lorsqu’il est question d’attendre après quelqu’un pour qu’une chose soit faite. Souvent, je juge qu’elle n’est pas faite comme moi je l’aurais faite. Donc, j’ai de la difficulté à déléguer. C’est dans mon tempérament. En fait, c’est mon ego.
Récemment, deux personnes de mon entourage – même pas proche !- m’ont empoisonné la vie sans même s’en rendre compte. J’étais littéralement habité par elles. Mais comment faisaient-elles pour m’atteindre autant sans même en avoir conscience ? Pour tout vous dire, elles ne faisaient pas grand-chose, ou du moins elles ne me faisaient rien directement, mais elles étaient devenues un centre d’attention permanent si bien que je passais une bonne partie de mon temps à décortiquer leur façon d’être. Dans mon cours de psychopathologie, on appellerait cela une obsession.
Quand j’ai commencé l’écriture de ce texte, le ciel était nuageux, très nuageux même. Voilà qu’en mettant le point final, un magnifique soleil s’approprie le ciel de la campagne où j’habite. C’est une tout autre lumière qui éclaire ce paysage rustique où traînent ici et là quelques balles de foin près du champ de maïs.
J’écoutais l’hommage lors des funérailles de ma tante que l’on décrivait comme une mère et une femme exemplaire, travaillante, érudite, aimante et talentueuse, d’humeur égale, quand je me suis mise à imaginer le message que livreraient mes proches lors de mon décès, vers l’âge de 92 ans et demi (suite à une mauvaise chute lors de mon 42e marathon). Moi qui essaie de TOUT faire, d’être TOUT à la fois, de garder le sourire malgré TOUT, serai-je décrite comme une personne exemplaire? L’ «humeur égale » ne sera jamais dans la description, ça, c’est certain! Mais est-ce que j’essaie trop? Est-ce que j’en fais trop ou juste assez?
Être femme, fille, mère, conjointe, amie, sportive, employée ou entrepreneure, on m’en parle souvent, c’est beaucoup et c’est ça la vie, non?! On fait tous des choix, mais il est rare que l’on n’ait pas une couple de « vies » en parallèle.
« Comment tu fais? »
Est-ce que la société tend à valoriser le « moins en faire »? Est-ce que, dès que l’on roule à un rythme actif, on est vu comme en faisant trop? Est-ce la jalousie, ou la peur, qui font en sorte que l’on se fait questionner, même critiquer sur notre travail acharné ou notre vie active? Ou est-ce notre propre besoin de nous faire apprécier, aimer des autres, sous toutes nos facettes, qui nous pousse à travailler fort pour mettre en lumière tous nos talents?
« Tu vas te brûler! »
Bien oui, ça se peut… Je travaille fort… À ralentir... Mais ça aussi c’est du travail! Le stress, la peur des effets du stress, c’est un petit nuage gris qui me suit constamment. Il porte ombrage à mes succès. Oui, le stress use la santé, j’en suis consciente. Mais le stress du défi nous fait aussi prendre conscience du moment présent, il nous fait sentir vivant.
« Pagayer dans la gravelle »
C’est l’expression qu’utilise mon conjoint à mon propos. Mon père, lui, décrivait ainsi ses enfants : « mon fils se laisse couler dans le courant, ma fille nage à contre sens. » Je me questionne toujours… Est-ce que je vais nulle part? Ma créativité me mène ailleurs, hors des sentiers battus. Je mets beaucoup d’effort dans tout ce que j’entreprends. Il n’y a pas de mal à faire des efforts, non?
« Es-tu hyperactive, coudonc? »
Un terme bien à la mode! Est-ce que l’on disait ça à nos ancêtres qui défrichaient à la hache, bâtissaient leur maison de leurs mains, fabriquaient leurs propres vêtements, leurs propres pain et beurre, qui vivaient de la terre et travaillaient 365 jours par année bien avant le TGIF? Est-ce que leurs voisins leur demandaient autour d’une p’tite bière d’épinette si on leur avait diagnostiqué un TDAH? Est-ce que comme société, on se l’est donné plus facile et donc toute personne qui travaille un peu plus fort est jugée anormale? La passion pour son travail peut se transformer facilement en obsession, j’en conviens. Mais est-ce que « travailler fort » est maintenant vu négativement?
YOLO vs FOMO
« You only live once » vs « Fear of missing out »
On vit dans un monde où l’on est bombardé de possibilités. Pour une personne créative, cet influx est comme du « miracle grow » sur les stéroïdes. Des idées, des projets, des activités poussent SANS ARRÊT dans mon cerveau comme de la mauvaise herbe. Est-ce je souffre d’une peur de rater une occasion? Ou est-ce que je n’ai qu’une vie à vivre donc j’en profite pleinement? Peut-être un peu des deux. Dans le jardin de mon imaginaire, il y a peu de limites, j’ai donc de la difficulté à ne pas trouver superbe l’entièreté du paysage coloré de mon imagination. Alors, pourquoi ne garder qu’une seule espère de fleur quand on peut cultiver tout le jardin avec un peu de travail (OK, beaucoup de travail!).
À vouloir faire tout, est-ce que j’en fais trop? Ou est-ce que le trop des autres est juste comme mon « pas assez »?
Ne reste qu’à « travailler » à trouver les réponses.
Révision Josée Goupil
J’ai longtemps hésité avant d’écrire sur ce blog. Je me disais : « Mais, c’est quoi une Femme Alpha? Est-ce que ça fait référence aux mâles alpha? » En zoologie, le mâle dominant ou mâle alpha est l'individu d'un groupe d'animaux que les autres membres suivent, auquel ils obéissent ou se soumettent. Chez certains animaux, l'individu dominant est une femelle. On parle alors de femelle dominante. Suis-je une femme dominante ?
Quand je nous dis de ralentir, de nous calmer le pompon, tu me dis : « Envoye, la grosse, va courir! Allez plus vite! Combien de biscuits t’as mangé tantôt?! »
Quand je nous félicite de prendre de sages décisions, tu me hurles : « T’es folle, ou quoi? Tu vas tout bousiller! Fonce! Laisse faire la sagesse! »